Délicat exercice de cohabitation sur l’Ile de Nantes

Mixité -

Les cinquante logements sociaux livrés au printemps par l’agence Berranger-Vincent surplombent un institut médico-éducatif. La composition des lieux veille à préserver la quiétude des enfants autistes qui y sont accueillis.

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Assemblage complexe d’un établissement recevant de jeunes autistes et de logements sociaux, l’opération imaginée sur l’Ile de Nantes (Loire-Atlantique) par l’agence Berranger-Vincent joue sur différents degrés de porosité vis-à-vis de l’extérieur. Ainsi les cinquante appartements répartis dans deux immeubles positionnés de part et d’autre de la parcelle sont grands ouverts, orientés au sud ou à l’ouest, avec vue sur le jardin des Fonderies créé en 2009 par l’atelier Doazan-Hirschberger. « Dans le bâtiment le plus haut, toutes les pièces de vie sont au sud et se prolongent par de grands balcons de deux mètres de large qui font aussi office de marquises brise-soleil », explique l’architecte Stéphanie Vincent. Classés BBC, ces logements sont en structure béton, isolée par l’extérieur et bardée de tôle ondulée en acier laqué.

« La répartition en deux bâtiments, avec un rez-de-chaussée commun, était inscrite dans la faisabilité d’Alexandre Chemetoff - à l’époque maître d’œuvre du projet urbain de l’Ile de Nantes - et prolonge la percée visuelle créée par une nouvelle allée », rappelle Stéphanie Vincent. Ce socle cultive néanmoins le repli sur soi, procurant ainsi à l’institut médico-éducatif (IME) qui l’occupe un isolement propice. « Il fallait protéger les enfants des perturbations extérieures. Les logements et l’IME sont à la fois intégrés et séparés », souligne l’architecte. Dans l’équipement, réalisé en structure métallique, les ouvertures sur rue sont limitées tandis que la toiture forme un savant patchwork de sheds et de couverture végétalisée. Elle empêche de la sorte les vues directes depuis les appartements tout en assurant un éclairage généreux de l’IME. Un auvent de bois et polycarbonate abrite en partie la petite cour centrale.

Adapter l’intérieur

Les discussions entre les architectes et l’équipe d’encadrement ont permis d’adapter l’agencement intérieur. « Les enfants qui sont accueillis ici sont souvent dans l’errance. Il fallait surtout éviter les grands couloirs », explique Brigitte Vaudel, directrice de territoire des IME pour l’Association départementale des amis et parents d’enfants inadaptés (Adapei) de Loire-Atlantique, qui gère le lieu. Le plan privilégie les lignes brisées et les salles dissymétriques qui offrent des angles de refuge. « Dans ces espaces non rectangulaires, la réverbération du son est aussi atténuée », a constaté Stéphanie Vincent. Un atout acoustique non négligeable quand les jeunes autistes sont sujets à des troubles sensoriels.

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