Mardi 17 février, Laurent Wauquiez, secrétaire d’Etat à l’emploi a signé, avec Jean-Pierre Alix, président du conseil supérieur de l’ordre des experts-comptables et Augustin de Romanet, directeur général de la Caisse des dépôts et consignations, un protocole d’accord visant à associer les experts-comptables au dispositif Nacre (Nouvel accompagnement pour la création et la reprise d’entreprise).
Rappelons que ce dispositif, entré en vigueur le 1er janvier dernier, résulte de la suppression de l’ancien Eden, et des chèques conseils, très critiqués pour la complexité de leur mise en œuvre et leur manque de lisibilité. Environ 7000 personnes bénéficiaient en moyenne d’Eden chaque année, et seulement 4500 sur l’année 2008.
Il y a un peu plus d’un an, l’Etat a donc décidé de réformer ce système et de créer de nouveaux outils qui seraient mieux connus et mieux pilotés. Une réflexion a été menée en parallèle entre l’Etat et la Caisse des dépôts, pour aboutir à une convention, signée l’été dernier.
Le dispositif choisi, le Nacre, se veut être un parcours d’accompagnement du chômeur créateur d’entreprise. Un accompagnement organisé autour de trois phases : une première phase d’aide au montage du projet, une seconde phase d’aide à la structuration financière et à l’intermédiation financière, avec notamment l’octroi d’un prêt à taux zéro, d’une durée de 1 à 5 ans et d’un montant compris entre 1000 et 10000 euros, par la caisse des dépôts et qui fera levier auprès des banques. Enfin, une troisième phase d’appui au démarrage et au développement, qui s’étalera sur trois ans.
L’objectif avancé : accompagner 20000 créateurs d’entreprises demandeurs d’emploi en 2009, qui devront afficher un taux de pérennité de 80%. En outre, Laurent Wauquiez veut croire à la création de 2 emplois par chacun des créateurs d’entreprise Nacre, soit 40 000 emplois supplémentaires.
Outre le pôle Emploi, cet accompagnement sera assuré par des réseaux, qui recevront, pour ce faire, une labellisation. Or les experts-comptables ont demandé à être labellisés « de plein droit » compte tenu de leur rôle auprès des chefs d’entreprise. Une demande à laquelle Laurent Wauquiez a finalement accédé, par le biais de ce protocole, jugeant même « humiliante » la procédure de labellisation pour des experts-comptables » qui ne doivent pas avoir à prouver leur compétence en matière d’accompagnement des dirigeants de TPE/PME.
