Courtepaille vise le "zéro énergie fossile" pour ses nouveaux restaurants

Le groupe de restauration Courtepaille inaugure à Toulouse Blagnac un premier restaurant au label interne Ecopaille. Il vise le "zéro énergie fossile".

Courtepaille compte 216 restaurants en France, dont 80% de succursales et 20% de franchises. Depuis trois ans, le groupe s’est lancé dans une politique de développement durable thématique: "Chaque année nous abordons un thème que nous développons auprès de nos 3.500 collaborateurs", explique Antoine Sauvage, directeur du développement durable de Courtepaille. Après une action sur l’eau et les rejets en 2008, cette année, la thématique choisie est celle de l’énergie.

Le nouvel établissement Courtepaille à Blagnac, sur la ZAC Andromède, au nord ouest de Toulouse, est représentatif de cette nouvelle politique du maître d’ouvrage privé : "il s’agit d’une première étape vers un bâtiment zéro énergie fossile", poursuit Antoine Sauvage. "Nous avons apporté tout un ensemble de modifications dans la conception et le fonctionnement de ce nouveau restaurant, et pour les deux suivants, nous irons encore plus loin, pour atteindre, dès 2010 un premier bâtiment sans énergie fossile".

Concrètement, le bâtiment se présente sous forme d’une structure à ossature bois, avec panneaux isolants en bois reconstitué, charpente et mobilier en bois, et double vitrages à l’argon. Un chauffe-eau solaire thermique assure 50% des besoins d’eau chaude. Et tels deux mâts porte-enseignes, le restaurant est flanqué de deux éoliennes Nhéolis d’une capacité de 4000 kwH/an (10% de la consommation annuelle).

Les détails de la conception ont été pensés dans une optique d’économie d’énergie: puits de lumière au dessus de l’office à vaisselle, éclairage intérieurs assurés "fluo-compacts", enseignes éclairées par des LED, soit "une consommation divisée par 10, sur un poste qui représente 30% de notre consommation électrique annuelle" développe Antoine Sauvage.

Enfin, les déchets font également l’objet d’un circuit court : les graisses issues des eaux de lavage sont récupérées et réduites par un apport d’enzymes, qui réduit la production annuelle par quatre. "Mais cette politique ne fonctionne que par la sensibilisation de nos équipes, la modification des comportements", explique Pascal Magneron, directeur marketing du groupe. "Avec Blagnac, nous pouvons tester grandeur nature nos options, elles permettront d’améliorer nos futurs établissements", poursuit Antoine Sauvage, par ailleurs responsable du patrimoine du groupe. "Nous installons des chaudières solaires sur 17 établissements neufs et trois de nos anciens restaurants, des compacteurs à déchets, et bientôt des toitures vététalisées même si c’est plus difficile".

Les obstacles ne manquent pas : "EDF par exemple ne reprend pas l’électricité de nos éoliennes parce que nous sommes hors zone de vent et nous nous sommes donc adressés à Enercoop". Blagnac représente un investissement de 600.000 euros hors VRD. Un premier pas vers l’objectif, encore éloigné, du "zéro énergie fossile" que le groupe vise à atteindre dès les prochains restaurants.

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