Née il y a à peine dix ans, la profession de courtier en travaux tente de s’organiser. Sous l’impulsion de Nicolas Daumont, Pdg de Daumont et Consultants, la Fédération française du courtage en travaux (FFCT) a été officiellement lancée le 9 décembre dernier.
Nicolas Daumont – qui préside la FFCT – n’est autre que l’inventeur de ce métier qui consiste à sélectionner, pour le compte de particuliers ou d’entreprises souhaitant réaliser des travaux, des professionnels du Bâtiment en fonction de plusieurs critères (savoir-faire, réputation, prix, délais), gages de qualité et de fiabilité.
Les objectifs de la FFCT sont multiples. La priorité est d’encadrer la profession, en obtenant la création d’un code APE spécifique au métier, ainsi qu’une convention collective. Selon la fédération, « seul un encadrement strict permettra de lutter contre des comportements individuels préjudiciables à l’ensemble de la profession ».
Dans le même registre, la FFCT réclame la mise en place d’un ordre des courtiers, synonyme de reconnaissance officielle. Outre l’encadrement, la fédération souhaite promouvoir cette nouvelle activité auprès du grand public et des professionnels concernés, afin que le courtage continue à se développer au même rythme que les années précédentes.
Enfin, la FFCT entend défendre les intérêts et les droits de ses adhérents auprès des pouvoirs publics, à l’échelle nationale et européenne. Le pari de la FFCT – fédérer à terme la quasi-totalité des courtiers en travaux – semble en passe d’être réussi. Fin 2008, la moitié des quelque 500 professionnels du secteur étaient déjà adhérents. Un chiffre qui satisfait Nicolas Dumont, pour qui le courtage a un bel avenir devant lui : « Fondamentalement, cette activité est née car la demande dépassait l’offre, les entreprises se retrouvant incapables d’auditer les projets de leurs clients. » Un constat qui semble toujours d’actualité, malgré la crise économique.