« La meilleure façon de ne pas être en retard en 2024, c’est de partir à l’heure aujourd’hui ! », a lancé le Premier ministre, Edouard Philippe, le 4 novembre, lors du coup d’envoi des travaux du village olympique et paralympique. La cérémonie du premier coup de pelle s’est déroulée à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), rue Marcel Cachin, sur un terrain jusqu’alors occupé par la Sade et qui, le temps des Jeux, abritera la base logistique du village des athlètes. En attendant, après démolition des bâtiments existants, des locaux provisoires pour le lycée Marcel-Cachin vont y prendre place, le temps que l’établissement scolaire, situé juste à côté, soit restructuré.
15 615 athlètes hébergés
Cette première phase du chantier du village olympique — celle de la déconstruction et de la préparation des terrains — s’étalera sur plusieurs mois. Les travaux de construction et d’aménagement de l’équipement phare des JO débuteront en 2021 jusqu’à la fin 2023 (espaces publics, bâtiments, équipements publics). D’une superficie de 51 ha, à cheval sur trois communes — Saint-Denis, Saint-Ouen et L’Ile-Saint-Denis —, le village olympique accueillera 15 615 athlètes hébergés dans quelque 8 000 chambres. Après les Jeux olympiques et paralympiques, elles seront reconverties en 2 200 appartements familiaux, 900 logements spécifiques (pour étudiants, personnes âgées…) et près de 130 000 m2 de bureaux…
Un quartier mixte
« Nous avons pensé ce morceau de ville à l’image de ce qu’il sera en 2025 : un quartier mixte avec 6 000 emplois, 6 000 habitants, deux nouvelles écoles, un parc de 3 ha… », a rappelé Nicolas Ferrand, directeur général exécutif de la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solidéo). Parallèlement, des aménagements complémentaires seront réalisés : une passerelle sur la Seine entre L’Ile-Saint-Denis et Saint-Denis sous maîtrise d’ouvrage du conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, l’enfouissement des lignes à haute tension par RTE et la création d’un mur antibruit le long de l’A86 par l’Etat.
« Un projet qui doit être terminé dans les temps et dans les budgets »
« Le village olympique, c’est l’opportunité d’avoir un deuxième étage de la fusée pour le développement de cette partie de la Seine-Saint-Denis après l’arrivée du Grand Stade en 1998, a ajouté Nicolas Ferrand. Et ce deuxième étage de la fusée, nous allons le réaliser en cinq ans au lieu de quinze ou vingt ans. Nous allons sortir 300 000 m2 d’un coup ! C’est la singularité de ce projet ».
Un projet, qui, a insisté Edouard Philippe, « doit être un modèle ». « Il faut qu’il soit terminé dans les temps, dans les budgets — nous sommes assez attentifs à ce point —, et la qualité doit être au rendez-vous, a précisé le Premier ministre. Au moment où nous parlons, aucun clignotant ne nous dit que nous pourrions être dans un quelconque retard ou un quelconque dépassement. Qu’il en reste ainsi. »
Un autre moment important de la création du village olympique devrait intervenir fin novembre avec la désignation par la Solidéo et la SEM Plaine Commune Développement des trois groupements d’opérateurs qui seront chargés de construire quelque 150 000 m2 de ce futur quartier.