La réunion entre Olivier Klein et les banques au sujet du financement de la rénovation des copropriétés, en compagnie de l’Union des syndicats de l'immobilier (Unis) notamment, doit se tenir « d’ici fin janvier, début février », assure au « Moniteur » son cabinet.
En décembre au congrès annuel de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim), le ministre du Logement avait invité les établissements bancaires qui ne distribuent pas l’éco-prêt à taux-zéro (PTZ) copropriété à « trouver des solutions » à l’occasion d’une réunion « début janvier ».
Contrairement aux aides publiques, le montant total de l’éco-PTZ copropriété est versé à l’emprunteur avant la fin des travaux. Cet effet de levier doit participer à la montée en puissance des rénovations globales des immeubles résidentiels, alors que les copropriétaires voient leur pouvoir d’achat immobilier baisser à cause de l’inflation, de la crise énergétique…
Seulement deux banques outillées
Depuis 2019, la Caisse d’Epargne Ile-de-France (CEIDF) accompagne, sur tout le territoire national, les syndicats de copropriétaires engagés dans un projet de rénovation énergétique validé ou non par l’Agence nationale de l’habitat (Anah). L’éco-PTZ copropriété qu’elle distribue est accordé sur quinze ans maximum si au moins trois typologies de travaux (isolation, menuiseries…) sont prévues, et jusqu’à vingt ans si le gain énergétique est supérieur à 35%.
Ce seuil est aussi celui de MaPrimeRénov’ copropriété, dont les plafonds passeront de 15 000€ à 25 000€ au 1er février. Le montant moyen de cette subvention distribuée à la fin du chantier par l’Anah s’élève à 4 811€, auxquels s’ajoute une prime de 750€ pour les foyers modestes et 1 500 € pour les très modestes. Des montants dérisoires comparés à la quote-part moyenne comprise entre 25 000€ à 30 000€, selon le bureau d’études et d’ingénierie financière Copropriété & Diagnostic.
L’autre banque positionnée sur ce créneau est BNP Paribas, qui pilote Domofinance avec EDF. Selon l’Unis et Copropriété & Diagnostic, neuf projets sur dix sont actuellement financés par la CEIDF. A ses concurrents de se mouiller.