Point d’annonces particulières, si ce n’est une information de gouvernance. Au 81e Congrès HLM, à Bordeaux, du 28 au 30 septembre, le groupe Procivis va officialiser l’élection de Didier Monnot à la présidence de Procivis Logement social (50 000 logements, 10 filiales HLM). Le directeur général de l’Entreprise sociale pour l'habitat (ESH) iséroise Pluralis succède à Dominique Guérin, l’ancien directeur général du groupe héraultais FDI et de sa filiale HLM, parti à la retraite.
Pour le reste, le 7e promoteur national, très présent dans les métropoles, va marteler ses arguments pour doper la production de logements : généraliser les PLH pour tous les territoires, permettre aux collectivités d’adapter la hauteur des projets au nom de la densification sur fond de montée en puissance du ZAN, supprimer le zonage… « Outre le foncier, le problème, c’est qu’entre le Grand Paris et MaPrimeRénov’, qui capte des entreprises de finition sur le collectif, nous n’avons ni les grues et ni la main d’œuvre pour produire assez », alerte Yannick Borde, président de Procivis.
Présidentielle
Le dirigeant, par ailleurs maire ex-UDI de Saint-Berthevin (Mayenne), n’est pas tendre avec le président de la République : « Le choc de l’offre promis par Emmanuel Macron, on n’y est pas. En 2016, avec François Hollande, l’élargissement du Prêt à taux zéro avait eu un effet immédiat, mais Bercy déteste cela… A l’approche de l’élection présidentielle, je ne vois pas de mesures révolutionnaires qui nous permettent d’envisager un coup de fouet. »
Et de poursuivre : « Si à la suite de l’élection, une couleur politique assez proche de celle d’aujourd’hui s’impose, la question du seuil se posera. Les acteurs qui sont sur la ligne flottaison des 12 000 logements doivent regardent les solutions qui s’offrent à eux pour anticiper un nouveau seuil. » L’idéal ? « 20 000 ou 30 000, ça ne changerait pas forcément les choses. L’important est de garder la proximité territoriale. »
Interdiction de louer
Autre sujet, cette fois-ci préoccupant : le mur de la rénovation qui se profile. « Avec les nouveaux DPE, un certain nombre de biens descendent d’un ou deux crans », assure Yannick Borde. A la clé, parfois, la menace d’une interdiction de louer si des travaux de rénovation énergétique ne sont pas réalisés avant 2025 pour les logements classés G, 2028 pour ceux classés F et 2028 pour les E. Procivis estime qu’il est trop tôt pour avancer des chiffres. Le recensement des nouvelles passoires thermiques est en cours.
En attendant la validation par la Direction de l'Habitat, de l'Urbanisme et des Paysages (DHUP) pour l’intégration officielle de l’Office Public de l'Habitat (OPH) Aveyron Habitat, annoncée au printemps, Procivis va également profiter de ces trois jours au Parc des Expos de Bordeaux pour accélérer son recrutement. « Actuellement, nous avons une petite dizaine d’organismes identifiés. Ils sont de taille modeste, en-dessous du seuil des 12 000, ou ont une proximité territoriale avec l’une de nos 48 Sacicap », confie-t-il.
