Conception Des professionnels convaincus mais encore peu expérimentés

Les architectes, ainsi que les bureaux d’études et les économistes, se déclarent déjà largement impliqués dans des démarches de conception environnementale. Et ils ont l’intention de s’engager encore davantageau cours des prochaines années. Les maîtres d’œuvre s’estiment cependant trop inexpérimentéspour se lancer dans ces démarches sans l’aide d’un spécialiste de l’environnement. La certification environnementale des bâtiments est jugée utile par une majorité de professionnels même s’ils estiment qu’elle peut être améliorée.

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81% des maîtres d’œuvre vont se mettre à la qualité environnementale.

Plus d’un maître d’œuvre sur deux déclare avoir déjà une expérience de démarche environnementale et a l’intention de la renouveler (54 %). 27 % des personnes interrogées n’ont pas encore expérimenté ce type de conception mais souhaitent s’engager à l’avenir. Au total, 81 % des maîtres d’œuvre ont l’intention de concevoir un prochain bâtiment dans une démarche environnementale. Parmi eux, les architectes se montrent les plus impliqués (89 % de l’ensemble des architectes, 74 % des économistes et 62 % des bureaux d’études) et également les plus impatients puisque près de 60 % d’entre eux ont l’intention de concevoir selon cette approche d’ici à un an (41 % pour les économistes et les ingénieurs de BET). Du côté des bureaux d’études, les spécialistes des fluides sont plus intéressés (70 % d’intention) que les ingénieurs structures (54 %).

84% jugent utile d’intégrer un spécialiste de l’environnement à l’équipe de maîtrise d’œuvre.

Si l’enquête « Le Moniteur »/Ipsos montre l’intérêt des maîtres d’œuvre pourla conception environnementale, elle révèle également qu’ils ne se sentent pas toujours assez armés pour affronter les difficultés que cette démarche implique sans l’aide d’un spécialiste de l’environnement. 84 % d’entre eux estimenten effet indispensable (21 %) ou utile mais pas indispensable (63 %) d’intégrer à l’équipe de maîtrise d’œuvre un spécialiste en environnement. Ce sontles économistes qui estiment le plus souvent indispensable l’interventiond’un spécialiste (33 %).

67% sont favorables au principede la certification environnementale des bâtiments.

Près de sept personnes interrogéessur dix affirment aujourd’hui être favorables au principe de la certificationenvironnementale (67 %, contre 31 % qui y sont opposés). Bien que majoritaire, cet assentiment reste modéré puisque seulement 14 % se déclarent tout à fait favorables à la certification. Les maîtres d’œuvre s’estimant bien informés sur les démarches de qualité environnementale et ceux qui ont déjà mis en œuvre de telles pratiques se montrent légèrement moins favorables que les autres à la certification. Le niveau d’information et l’expérience ne sont donc pas des facteurs qui poussent aujourd’hui les maîtres d’ouvrage à appuyer le processus. Parmi les arguments des anti-certification :le frein à la créativité et à l’innovation, les obstacles administratifs et financiers, la complexité des démarches.

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