Espaces extérieurs, adaptation au télétravail… A partir du 1er juillet, tous les nouveaux programmes résidentiels de Cogedim répondront à dix engagements autour du bien-être et de l’écologie, a annoncé la filiale du groupe parisien Altarea au cours d'une conférence de presse, jeudi 10 juin.
Premier pilier, la santé
Le premier pilier de ce tournant concerne la santé et englobe six engagements. Numéro un : « une meilleure qualité de l’air intérieur », promet Vincent Ego, directeur général de Cogedim. Un exemple concret ? « Afin de renforcer la ventilation naturelle, chaque chambre sera équipée d’une fenêtre oscillo-battante pour inciter les acquéreurs à mieux ouvrir leurs fenêtres en toute sécurité », illustre Marie-Catherine Chazeaux, directrice du pôle produit et architecture de Cogedim (une vingtaine de salariés).
Le deuxième promoteur français affirme répondre aux autres besoins qui ont émergé depuis le début de la pandémie et identifiés dans des sondages qu’il a commandés : luminosité et confort acoustique renforcé, une conception des immeubles pour un confort d’été, des locaux vélos dans tous les immeubles et un coin télétravail systématique. « Ce sera un espace de travail pour les plus petits appartements, deux pour les plus grands. En fond de séjour, avec une verrière, ou dans la chambre, combiné au placard », confie Marie-Catherine Chazeaux.
Quant aux espaces extérieurs, la marque d’Altarea promet que dans tous ses logements, à partir du T2, les balcons ou terrasses bénéficieront d’une profondeur minimum de 1,4 mètre. Leur surface minimum représentera 10 % de celle du logement. Autrement dit, un appartement de 60 m² sera vendu automatiquement avec un espace extérieur de 6 m² minimum.
Deuxième pilier, « l’éco-responsabilité »
Le deuxième pilier vise « l’éco-responsabilité » et repose sur quatre points. Pour « favoriser la biodiversité », Cogedim s’entourera d’un écologue à chaque opération. Sa mission : dresser un diagnostic écologique et émettre des recommandations sur le plan masse et le traitement des espaces extérieurs.
Le huitième engagement porte sur l’utilisation de matériaux durables via la certification NF Habitat HQE. Cogedim annonce « des immeubles pérennes » avec, par exemple, « une protection systématique des balcons vis-à-vis des infiltrations ». Le promoteur s’engage aussi à travailler exclusivement avec « des fabricants situés sur le sol européen ». Outre l’esthétique, la durabilité et la facilité d’entretien feront partie des critères de sélection des produits.
Neuvième engagement : des bâtiments plus sobres, avec un temps d’avance sur la législation. « Les décrets d’application de la RE2020 ne sont pas encore sortis mais nous nous engageons, dès le 1er juillet, à ce que 75 % de nos opérations soient conçues pour atteindre le niveau E2C1 (45 %) ou E3C1 (30 %) », assure Vincent Ego. Cela passe notamment par une amélioration de la conception bioclimatique des bâtiments et l’intégration, dans le mix énergétique, des énergies renouvelables : réseaux de chaleur vertueux, photovoltaïque, géothermie. A la clé, « 15 % d’économies d’énergie sur l’ensemble du cycle de vie du bâtiment », s’engage Cogedim.
Enfin, le promoteur proposera uniquement des baignoires et douches équipées de mitigeurs thermostatiques, assurant jusqu’à 25 % d’économies d’eau, ou encore des WC avec double touche.
« Moins de 3 % » du coût global
« Tous ces engagements n’ont aucun rapport avec d’éventuels besoins de redynamiser une performance commerciale. Dans un contexte de baisse de l’offre, nous voulons répondre aux attentes profondes des Français, nous avons un rôle à jouer d’accélérateur de changements, en particulier sur la santé et le bien-être », résume Vincent Ego.
L’application de ces dix promesses suppose un effort financier « marginal », représentant « moins de 3 % » du coût global de l’opération, estime le dirigeant.
« Une bonne partie de la production est déjà embarquée, explique-t-il. Certains engagements sont en place, notamment sur l’amélioration de la qualité de l’air intérieur, l’augmentation de la surface vitrée, la certification NF pour les matériaux durables ou encore le confort d’été, qu’on applique à tous nos programmes depuis septembre. »
Cogedim assure que le client final n'en verra pas la couleur au moment de sortir le chéquier. « Comme nous sommes préparés, il n’y aura pas de conséquences sur le prix de construction ni de sortie. Les fabricants vont s’adapter et intégrer nos demandes dans leur process », promet-il.
« Aucune difficulté d’approvisionnement »
Malgré la flambée des prix des matières premières qui déstabilise certains fournisseurs, Cogedim se veut serein. « Les produits sont déjà sur le marché, donc il n’y a aucune difficulté d’approvisionnement », anticipe Vincent Ego.
Quid des programmes déjà lancés ? « Nous allons essayer d’embarquer un maximum d’opérations en cours, répond Marie-Catherine Chazeaux. Si le permis de construire n’est pas déposé, nous pourrons appliquer quasiment tous les engagements. Si le PC est déposé, nous pourrons travailler sur l’espace de télétravail, la biodiversité... Mais il sera compliqué de modifier la taille du balcon par exemple. »
En juillet, une vingtaine de nouvelles opérations répondront aux dix engagements. Cogedim, qui lance plus de 200 programmes résidentiels par an, donne rendez-vous en juin prochain pour un premier bilan.