CEE : la filière isolation licencie à tour de bras

13 000 emplois ont été supprimés dans l’Isolation suite à l’arrêt des coups de pouce et à l’entrée en vigueur de la 5e période.

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Un salarié d'EBS Isolation, filiale de l'ETI EBS, intervient dans les combles d'une maison à Castres (Tarn), fin 2021.
Un salarié d'EBS Isolation, filiale de l'ETI EBS, intervient dans les combles d'une maison à Castres (Tarn), fin 2021.

La filière Isolation ne digère toujours pas l’arrêt des coups de pouces des certificats d’économies d’énergie et la nouvelle période des CEE. Rappelons que ce début de période est marqué par une forte baisse du cours du CEE, lié au stock engendré par les obligés en fin de 4e période.

Dans une lettre ouverte, le Syndicat multi branches des industries et des opérateurs de la transition énergétique (Symbiote) estime que les entreprises de l’isolation ont supprimé 13 000 emplois. En cause ? « Une diminution de plus 80 % des chantiers de rénovation en isolation de combles, de murs, de planchers, ainsi que des mises en place d’équipements performants », et l’inexistence des rénovations performantes en application de la fiche BAR-TH 164 (rénovation globale des maisons individuelles).

Nouveau coup de pouce demandé

Dans un point presse organisé mi-février, le ministère de la Transition écologique comptabilisait d’ailleurs 35 entreprises engagées dans la charte coup de pouce de cette fiche et 10 000 rénovations globales de maisons actées en 2021. « Ces offres existent, elles sont en cours de déploiement, on savait que ça ne se ferait pas du jour au lendemain », estime l’entourage de la ministre Barbara Pompili. Autre conséquence selon Symbiote : « une diminution de l’ordre de 50 % des ventes des isolants ou équipements (alors que les industriels ont fortement investi et que l’industrie des produits d’isolation est une industrie nationale et locale) ».

Le syndicat demande donc la mise en place dun nouveau « coup de pouce » pour limiter l’effondrement des travaux d’isolation des combles, planchers et murs dans des conditions fiables correspondant à l’attente réelle en termes d’efficacité des actions d’économies d’énergie. « La bonification et le forfait pourraient être calculés sur la base d’un coût €/m² permettant la relance des travaux vers les plus précaires. Il pourrait être possible de prévoir que le prix maximal fixé est revu annuellement en fonction de l’évolution du prix des CEE », indique Symbiote.

Le syndicat demande également une augmentation de la bonification actuelle de la fiche BAR-TH 164 « pour que la filière s’oriente réellement vers l’approche globale », et une augmentation de 500 TWh pour les CEE (isolation et chauffage) réalisés chez les précaires. Autre requête : « Un encadrement contrôlé pour éviter toute dérive et les éco-délinquants. De plus, les signataires de charte doivent signer l’ensemble des chartes « coup de pouce » afin de favoriser un équilibre des actions de travaux. »

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