La pandémie se ressent encore sur le marché francilien des bureaux. L’Ile-de-France, qui représente près d’un tiers du PIB national, compte désormais 4 427 000 de m² vides. Un record, selon les données trimestrielles dugroupement d’intérêt économique (GIE) Immostat. Le taux de vacance est stable par rapport au T4 2022, à 7,9%.
Au T4 2019, dernier trimestre complet avant les confinements successifs, la région-capitale affichait 2 717 000 m² de bureaux vacants.
Suroffre de bâtiments neufs
Quête de centralité des preneurs oblige, Paris a vu baisser au T1 2023 son taux de disponibilité, à 3,5%, tandis que la vacance a progressé à La Défense (15,6%) et en première couronne (13,9%).
La suroffre de bâtiments neufs est pointée du doigt. En témoignent les 18 600 m² de bureaux du programme Swell livrés en 2021 par Ogic à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine) qui peinent à trouver preneurs. Les bureaux neufs et restructurés représentent aujourd’hui 29% du stock vacant en Ile-de-France, selon la société de conseil JLL, membre du GIE.
Attentisme ou renégociation
Quant à la demande placée, elle chute. A peine 318 000 m² de bureaux ont été commercialisés au T1 2023, soit une baisse de 39% sur un an et sur une moyenne de long terme (d’environ 513 000m²). En cause : la hausse globale des coûts au sein de certaines entreprises.
En quête d’une meilleure météo concernant le contexte macro-économique, ces éventuels preneurs privilégient, selon JLL, la renégociation pour obtenir un loyer intermédiaire entre celui payé précédemment et le loyer de marché, jugé trop élevé, mais aussi pour économiser les coûts d’un déménagement.