La commande publique n’est pas absente des annonces faites par le Premier ministre le 15 juillet à l’occasion de la présentation du projet de budget pour 2026 et du plan pluriannuel de retour à l’équilibre. Elle sera même un « élément déterminant dans la reconquête de la production », a déclaré François Bayrou au moment de dérouler les quatre axes de travail qu’entend poursuivre l’exécutif.
A commencer par la tant rebattue simplification des normes. Le Premier ministre souhaite ainsi « assouplir le cadre national afin de limiter les lenteurs et les surcoûts ».
Il veut également que les règles de la commande publique soient adaptées au niveau européen. « C’est l’introduction d’une véritable préférence européenne que nous appelons de nos vœux », a-t-il fait savoir. Des propos qui font écho à l’avis rendu en juin dernier par le Conseil national de l’industrie et qui viendront alimenter les débats en cours à Bruxelles sur la révision des directives Marchés publics et Concessions de 2014.
François Bayrou se montre en outre favorable au localisme dans la commande publique. Il entend rendre possible l’intégration de « critères de contenu local » dans les marchés publics, a-t-il annoncé.
Réformer l'Ugap
Enfin, le Premier ministre a aussi affirmé « ne pas craindre de réformer l’Union des groupements d’achat public (Ugap) ». La centrale d’achat est dans l’œil du cyclone depuis plusieurs mois. Il lui est notamment reproché de proposer des fournitures à des tarifs plus élevés que dans le commerce traditionnel. Mais aussi de favoriser l’achat de solutions numériques étrangères, notamment américaines. Dans son rapport publié le 9 juillet dernier, la commission d’enquête sénatoriale consacrée à la commande publique recommande ainsi qu’il soit « remédié au défaut de pilotage politique de l’Ugap pour en faire un outil de souveraineté ».