Deux ans après leur intégration dans Fayat (voir « Le Moniteur » du 16 février 1996, p. 25), les entreprises de l'ex-groupe Genest ont retrouvé une certaine santé. Le pôle BTP Fayat-Genest a affiché, en 1996, un chiffre d'affaires stable à 1,34 milliard de francs et un bénéfice de 43 millions de francs, contre 33 millions en 1995. Si, en juillet 1994, la situation nette des entreprises de Genest était globalement négative de 250 millions de francs, les capitaux propres du nouveau pôle construction s'élèvent désormais à 133 millions de francs.
Les huit sociétés acquises ont eu, l'an dernier, des performances variées. La branche BTP, avec Urbaine de Travaux, Sofor, Darras et Jouanin et SAML, a un peu souffert (630 millions de chiffre d'affaires), ce qui ne surprend pas au vu de la crise que connaît l'Ile-de-France. Selon Clément Fayat, elles ont - Urbaine de Travaux exceptée - moins souffert que la moyenne du secteur. « Nous avons été plus agressifs sur les marchés, sans doute au détriment des marges. Mais je veux rester à 600 millions de chiffre d'affaires ; sinon, je n'aurai plus accès au marché des grands ouvrages », observe Clément Fayat qui se dit « prêt à conserver sa place même par la voie de la croissance externe ».
La société Jean Bernard Nord, qui possède une activité bâtiment, a été rachetée par Urbaine de Travaux en 1996 dans cette optique. De plus, Fayat-Genest souhaite s'attaquer au marché de la rénovation en général ; et plus particulièrement aux bâtiments anciens, voire à caractère historique. Car si le chiffre d'affaires est modeste, ce secteur reste consommateur de main-d'oeuvre.
La branche électricité et régulation de trafic est représentée par Satelec et Semeru, soit 600 millions de francs de chiffre d'affaires. La volonté affirmée consistait à se développer sur ce marché porteur. Une volonté concrétisée, en septembre 1996, par le rachat de la société Garbarini. A son actif : 50 000 feux tricolores. Les fondations constituent le troisième pôle de Fayat-Genest. La Sefi, a été reprise à la barre du tribunal avec Ménart-Soltraitement (49 % du capital). En effet, Clément Fayat a souhaité s'associer avec un spécialiste des fondations pour y réaliser un chiffre d'affaires de 200 millions de francs.