Flamanville "reste un chantier extrêmement difficile et complexe", a reconnu Martin Bouygues, PDG du groupe qui construit l'EPR, lors d'une conférence de presse organisée au lendemain de la publication des résultats du 1er semestre de Bouygues.
"Bouygues réalise le génie civil et n'est pas en position d'avoir un point de vue sur le budget final et la date de livraison de Flamanville", a affirmé M. Bouygues, interrogé sur les retards accumulés par l'EPR, réacteur de troisième génération au coeur de la stratégie d'exportation du nucléaire français. Pour M. Bouygues le chantier de Flamanvile a une "ergonomie de détail complexe et une exécution extrêmement difficile". "Bouygues reste attentif pour remplir" les souhaits exprimés par son client EDF, a ajouté le PDG du groupe de BTP.
L'objectif de "première production commercialisable" de l'EPR normand est désormais fixé par EDF à 2014, et le coût total du réacteur est estimé à 5 milliards d'euros, contre 3,3 initialement.
EDF a officialisé fin juillet le nouveau report de deux ans du démarrage de l'EPR de Flamanville (Manche) et revu son coût à la hausse, quelques mois après qu'un consortium français a échoué à le vendre à Abou Dhabi dans le cadre d'un gigantesque appel d'offres.