D’ici cinq à sept ans, l’entreprise doit se positionner comme numéro deux hexagonal sur le marché du mur et de la cloison en terre cuite », prévient Roland Besnard. En bon navigateur qu’il est, le nouveau Pdg du fabricant choletais (Maine-et-Loire) sait qu’en cas de gros temps, il faut réduire la voilure. Pourtant, malgré la crise du Bâtiment, il n’a pas revu à la baisse les ambitions de la coopérative. En dépit d’une baisse des ventes passées de 80 M€ en 2008 à 72 M€ l’an passé, le groupe bénéficie de marges de manœuvre grâce à une capitalisation élevée - 250 de ses 400 salariés sont actionnaires.
L’ex-dirigeant de Nicoll veut même donné un coup d’accélérateur. Si les efforts de R & D (3 % du CA) devraient être encore « plus soutenus » - un ingénieur céramiste vient d’ailleurs d’être intégré -, l’industriel veut aussi contrecarrer les ambitions régionales des deux coleaders du marché : Imerys et Wienerberger ont investi pour booster leurs productions, respectivement, près de Nantes et à Durtal. Voilà deux ans, le briquetier renforçait ses capacités industrielles en Vendée* (20 M€ investis). En 2009, il a racheté une carrière d’argile en Seine-Maritime et acquis du foncier en vue d’y ériger une quatrième usine « d’ici cinq à six ans ». Mais, le dirigeant se dit ouvert aussi à des opérations de croissance externe. En attendant, alors qu’il s’apprête à lancer une nouvelle génération de monomur, le groupe prévoit dès la rentrée diverses manifestations auprès du négoce pour célébrer ses trente ans d’entreprise coopérative.
