Deux ans de développement, un investissement de 300 000 euros : le laboratoire d’analyse installé par Blanchon au sein de son siège de Saint-Fons (69) répond à un choix stratégique de la part de l’industriel, alors que l’étiquetage des nouveaux produits de construction et de décoration devient obligatoire au 1 janvier. « Le classement en quatre lettres, sur le modèle de l’électroménager, va avoir un impact considérable sur le marché en apportant une lisibilité que n’ont pas aujourd’hui les labels, estime Vincent Lepais, responsable prescription Blanchon. Dans les cahiers des charges des grands chantiers, mais aussi en GSB, tout ce qui ne sera pas A est amené à disparaître. » Avec l’objectif de classer tous ses produits dans la meilleure catégorie, Blanchon a préféré conserver la main sur les contrôles quand ses concurrents ont externalisé les analyses. « C’est d’abord une question de crédibilité par rapport à nos clients : crédibilité technique, logistique et sécurité, résume Vincent Lepais. C’est aussi une façon de se montrer plus réactif si un test se révèle problématique, en évitant les files d’attente dans les laboratoires. » La responsable des analyses, Claudine Gerland, précise : « Créer le laboratoire en interne permet de répondre aux exigences de la loi française mais aussi à celles d’autres pays européens, comme l’Allemagne qui dispose de sa propre grille d’évaluation pour l’air intérieur. A terme, nous pourrons aussi tester nos matières premières pour éliminer les moins satisfaisantes. » D’ici la seconde vague d’étiquetage au 1 septembre 2013, Blanchon devrait réaliser entre 150 et 200 tests sur l’ensemble de ses gammes. La nouvelle législation sur la qualité de l’air intérieur est aussi l’occasion de poursuivre le basculement vers les phases aqueuses que Blanchon a initié dès les années 1980 : la dernière lasure solvantée de sa marque grand public Syntilor cessera définitivement d’être produite en décembre prochain.
