Pour débattre et trouver des solutions aux problématiques nouvelles suscitées par l'avènement de la maquette numérique, un groupe de discussion intitulé BIM4Legal Fr a été créé fin 2021. A l’initiative, Emmanuel Di Giacomo et Clémence Arto (Autodesk), Candice Hassine (DB-Lab), et deux avocats, David Richard (Lex Terra) et Laurent Bidault (Novlaw Avocats). C’est, explique ce dernier, un petit cousin du groupe BIM4Legal britannique. « Notre groupe, ouvert à tous, prend pour l’instant la forme d’une page LinkedIn, permettant de partager des informations, des retours d’expérience, d’échanger librement. A terme, il prendra la forme d’une association ou d’un think tank ». Sa première intervention publique aura lieu lors du salon BIM World à Paris, début avril. Fort de près de 150 membres, le groupe réunit diverses expertises : « Les juristes ne sont pas majoritaire, souligne Laurent Bidault. Il y a notamment beaucoup d’ingénieurs, qui se retrouvent souvent à gérer des problématiques juridiques… »
Marchés et métiers
L’ambition de BIM4Legal Fr est aussi de participer au débat public, de faire avancer certaines propositions. Par exemple, évoque l’avocat, « il y a un gros enjeu autour de la question de rendre le BIM obligatoire – sans doute le seul moyen d’en généraliser l’usage. Peut-être faudrait-il l’envisager au-dessus d’un certain montant de marché ? Ou en fonction de la qualité de l’acheteur ? Ainsi en Allemagne et en Italie, il est imposé pour les projets d’infrastructure étatiques ».
Autre champ de bataille, la clarification par les pouvoirs publics des missions – et donc des responsabilités – des acteurs du BIM. « Si le coordinateur BIM et le BIM modeleur bénéficient de titres professionnels depuis des arrêtés du 12 juillet 2019, le BIM manager, lui, n’a toujours aucune définition réglementaire… », soulève Me Bidault.