Alors que commence la démolition deux ensembles immobiliers construits avec un béton pollué, la Direction départementale de l'équipement (DDE) de Savoie a confirmé "une bonne résistance du béton et une stabilité des ouvrages" sur les remontées mécaniques contrôlées.
Quelque 240 carottages ont été effectués dans les fondations, précise la DDE dans un communiqué publié mercredi soir à l'issue d'une réunion de suivi sur ce scandale du mauvais béton fourni en 2004 dans la vallée de la Maurienne par Béton Rhône Alpes (BRA, groupe Vicat).
"Cependant, la teneur en sulfate est supérieure au taux normal pour certaines fondations et un suivi périodique sera effectué à l'aide de capteurs installés sur les gares et certains pylônes", poursuit la DDE.
L'ensemble du dispositif de surveillance mis en place "permettra l'exploitation des remontées mécaniques dans des conditions normales de sécurité, au cours de la prochaine saison hivernale", ajoute le communiqué.
La DDE avait initialement évoqué des difficultés sur 13 remontées mécaniques, mais un engin a pu être mis totalement hors de cause et ne nécessitera pas de surveillance particulière, a ajouté un fonctionnaire.
Les fondations concernés ont été construites entre mars et novembre 2004 avec du béton fabriqué par la filiale du groupe Vicat dans ses centrales à béton de Saint-Jean et de Saint-Michel de Maurienne (Savoie). Pendant cette période, une partie du béton produit a été polluée par de l'anhydrite. Ce béton de mauvaise qualité a aussi été livré pour la construction de plusieurs immeubles et maisons.
Ainsi, totalisant 800 lits, avaient été livrés à la clientèle d'investisseurs en décembre 2004. Ils avaient été meublés, habités, mais sont actuellement interdits d'accès, car le béton des fondations se liquéfie au contact de l'eau.
D'ailleurs, les travaux de destruction de deux ensembles immobiliers de la station de ski de Valmeinier (Savoie) commencent vendredi 10 novembre.