Bâti-supports : l’autoportant majoritaire

Les châssis autoportants supportent les charges uniquement par leur ancrage dans le sol. Ils sont souvent qualifiés « d’universels » parce qu’ils s’adaptent à presque toutes les situations.

Réservé aux abonnés
Image d'illustration de l'article
PHOTO - Vitra_ouverture-dossier-page1.tif

Les toilettes et salles de bains font de plus en plus souvent appel aux bâti-supports. Les châssis sont conçus pour supporter des appareils sanitaires suspendus : cuvette de WC, urinoir, bidet, lavabo ou lave-mains…

En fonction du mode de pose, la norme XP D 12-208 distingue quatre types de produits. Premier cas de figure : le système est placé en applique contre un mur porteur. Les efforts mécaniques sont repris par les fixations horizontales dans la paroi, aidées ou non par la présence de pieds. Deuxième configuration : le bâti est incorporé dans une cloison légère. Les charges sont alors reportées sur l’ossature du mur de séparation.

Troisième possibilité : le dispositif est noyé dans une maçonnerie qui assure elle-même la résistance mécanique. Dernière solution : le bâti-support est autoportant. Sa stabilité provient uniquement de l’ancrage des pieds dans le sol. Il peut être installé seul « en îlot », intégré soit dans une cloison légère, soit dans une « banquette technique » : mur à mi-hauteur formant séparation ou doublage.

Contrôles de résistance

« Le marché français est très centré sur l’autoportant, caractérisé par des pieds de grande surface ancrés dans le sol par trois fixations », constate Jean Dominique, directeur commercial de la société Viega. De l’avis général, cette technique couvre au moins 90 % des ventes. « Avec ce seul produit, l’installateur est quasi certain de répondre à toutes les configurations », explique Jean Dominique. D’ailleurs, en rénovation, il n’est pas toujours évident d’estimer la résistance d’un sol ou d’un mur. Les bâtis autoportants peuvent ainsi être posés contre une cloison en briques, ou une paroi porteuse, avec des fixations murales qui contribuent au réglage d’aplomb sinon à la stabilité.

Sauf exception, les bâti-supports posés en France sont métalliques. La norme XP D 12-208 stipule que les châssis titulaires de la marque NF, ainsi que tous leurs composants (pieds, équerres et visserie), doivent être incorrodables. Elle prévoit un contrôle d’oxydation après exposition à un brouillard salin d’une durée de 200 heures.

La norme définit également les modalités de test de la résistance mécanique. Les bâtis pour WC sont éprouvés de deux façons. Dans un premier temps, ils sont soumis à une précharge de 400 kg pendant 30 minutes. Au terme d’un « relâchement » d’également une demi-heure, la déformation résiduelle est mesurée : elle doit rester inférieure à 5 mm. Dans un second temps, une charge de 250 kg est appliquée. Il faut, cette fois, que le fléchissement constaté après un effort de 10 minutes reste inférieur à 10 mm. Pour les supports de lavabos et urinoirs, l’essai avec précharge n’est pas spécifié. Le contrôle de flèche s’effectue avec des charges respectives de 150 et 130 kg.

Abonnés
Top 100 de la distribution bâtiment et bricolage
Retrouvez le classement annuel du Top 100
Je découvre le classementOpens in new window
Newsletter Week-End
Nos journalistes sélectionnent pour vous les articles essentiels de votre secteur.
Les services Le Moniteur
La solution en ligne pour bien construire !
L'expertise juridique des Éditions du Moniteur
Trouvez des fournisseurs du BTP !