«J’ai voulu y voir plus clair dans les différentes approches constructives du logement social », explique Hervé Minjon, directeur général adjoint immobilier de Maisons & Cités. Le bailleur du Bassin minier a donc décidé de se doter d’une seule grille pour analyser tous les modes de construction : bois, terre cuite, béton cellulaire, préfabrication, etc. Les bureaux d‘études Berim et Agi2D ont livré une première ébauche de celle-ci qui, une fois affinée, sera utilisée lors d’un appel d’offres en conception-réalisation sur 150 logements à la fin du 1er trimestre 2016. Cinq critères ont été retenus, tous convertis en euros. Le premier est le coût d’investissement. Le second, le délai, se chiffre en mois de loyer, éventuellement économisés en cas de livraison plus rapide. Le troisième critère, le coût d’exploitation et de maintenance sur 80 ans, pèse lourd : deux fois l’investissement initial. Pour arriver à cette estimation, les bureaux d’études ont considéré les principaux composants d’un logement et chiffré les réparations selon les matériaux et la durée de vie de ceux-ci.
Performance énergétique.
Le quatrième critère est la performance énergétique. « Dans l’ancien, une réhabilitation thermique de 25 000 euros nous permet de gagner 180 kWh/m2.an, soit 140 euros le kWh/m2.an », indique Hervé Minjon. Des données qui constituent des références vis-à-vis du neuf et vont permettre de fixer le niveau d’investissement à consentir pour obtenir des performances dépassant les minima réglementaires. Reste à définir la valeur à prendre en compte. A noter que l’impact environnemental est mesuré à l’aune de la valeur sur le marché du méga Wh (watt par heure) Cumac, soit 3 euros.
