Art et culture pimentent un projet urbain

Rezé 

 

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Portée par Pick Up Production, la cité éphémère Transfert a été érigée en quelques mois sur la future ZAC de Pirmil - Les Isles.

Dimanche 1er juillet, à 6 h 18 du matin, une montgolfière s'élèvera au-dessus de Transfert, une cité éphémère érigée en quelques mois sur la friche de 15 ha des anciens abattoirs de Rezé, aux portes sud de Nantes (Loire-Atlantique). Accompagné de danseurs suspendus et d'un ensemble de sound systems , cet envol poétique marquera la fin de la nuit du Voyage à Nantes (1), mais surtout le début d'un projet culturel d'urbanisme transitoire unique, en attendant la future zone d'aménagement concerté (ZAC) de Pirmil - Les Isles. Le projet porté par l'association nantaise Pick Up Production proposera sa vision de la ZAC en expérimentant une « zone d'art et de culture » dans ce désert urbain appelé à faire partie du futur cœur métropolitain.

Durant cinq ans, ce lieu en transition portera une réflexion artistique sur la ville de demain. Hors de question pour autant d'être une sorte de prestataire des futurs aménageurs, assure Nicolas Reverdito, directeur de l'association : « Nous serons peut-être même leur poil à gratter ! » Un rôle validé par les élus. « La proposition de Pick Up consiste à aborder la construction de la ville par le culturel et par l'innovation artistique, socioculturelle et scientifique. Je ne pouvais rêver mieux pour construire ce quartier du futur », s'enthousiasme le maire de Rezé, Gérard Allard.

Un budget considérable. Ce secteur sera au cœur d'un territoire de 150 ha dont l'architecte et urbaniste Frédéric Bonnet a déjà défini les grandes orientations, avec notamment la création de 3 300 logements. Il s'agira du premier projet de renouvellement urbain porté par Nantes Métropole à une échelle inter communale entre Nantes sud, Rezé et Bouguenais. La collectivité n'a pas hésité à voter en février dernier une enveloppe de 2,6 millions d'euros pour 2018 afin de soutenir Transfert. Des mécènes privés accompagnent également le projet, tel le promoteur Cogedim Atlantique. « De la même manière que les modèles économiques changent, une vraie réflexion doit être portée sur la construction de la ville avec une recherche de sens. L'atmosphère d'improvisation organisée de Transfert y contribuera », estime son directeur général Jérôme Beauvois.

Au fil des cinq années d'occupation, Transfert sera amené à évoluer. Pour l'heure, des containers placés à la verticale dessinent une skyline postmoderne jouant avec la Cité radieuse voisine. « Ils délimiteront une sorte de place publique, avec la volonté de créer un univers intime », explique Carmen Beillevaire, chargée de la scénographie. Musiques, arts de rue, cirque, chantiers participatifs, ciné-débats… Transfert sera un lieu de vie avec une programmation culturelle dense jusqu'au 10 septembre.

Accompagné par le Pôle des arts urbains (Polau) en tant que lauréat du concours « Emergence arts et urbanisme », le projet aura aussi « une dimension laboratoire forte », promet Fanny Broyelle, la secrétaire générale de Pick Up, qui a commencé à mettre sur pied une méthodologie et un réseau d'acteurs. A suivre.

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