«Aucune demande de subvention publique, délai de réalisation court de 38 mois, politique tarifaire adaptée, expertise dans l’entretien et l’exploitation d’un réseau autoroutier. » Telles sont les raisons qui, selon Dominique Perben, ministre des Transports et de l’Equipement, ont conduit l’Etat à signer le contrat de concession de l’A 41 avec le groupement Adelac composé d’Area, Bouygues Construction (avec ses filiales Bouygues Travaux publics, GFC Construction, DTP Terrassement, Losinger Construction), et Colas en association avec Setec et la Caisse d’épargne et de prévoyance des Alpes.
Un tunnel bitube de 3 100 m. Ce tronçon, modeste en longueur entre Saint-Julien-en-Genevois et Villy-le-Pelloux, constitue cependant un maillon essentiel du réseau routier du sillon alpin, de Genève à Valence via Annecy, Chambéry et Grenoble. Avec 19 kilomètres pour un coût de près de 850 millions d’euros, cette autoroute de montagne compte près du quart de son linéaire en ouvrages d’art non courants avec notamment le tunnel bitube du Mont-Sion de 3 100 mètres creusés au tunnelier, quatre viaducs d’un total de 1 116 mètres dont les 360 mètres du viaduc des Usses.
Soucieux de tenir un délai de réalisation de 38 mois, Adelac a travaillé à l’optimisation de la construction « avec un tracé qui équilibre au mieux les mouvements de terre », « la réalisation d’ouvrages d’art qui allie simplicité et qualité architecturale » et « l’utilisation de méthodes les plus rapides pour l’exécution du tunnel ».
Ce chantier, un moment engagé puis abandonné, redémarre enfin pour une mise en service fin décembre 2008.
