« Tension des prix sur le foncier, demande de plus en plus prégnante de particuliers souhaitant agrandir leur existant et encouragement des pouvoirs publics à densifier l’habitat avec la zéro artificialisation des sols… C’est dans ce contexte que nous avons décidé de créer cette filiale qui va nous permettre d’adresser un nouveau marché, celui de la rénovation », explique Frédéric Carteret, président et fondateur d’Ami Bois.
L’entreprise applique ici ses compétences historiques : la construction en filière sèche de murs bois préfabriqués en usine dans sa propre unité de production (l’usine IMA Bois située à Marmande dans le Lot-et-Garonne), puis montés sur chantier.
« Grâce à ce mode opératoire, nos chantiers sont hors d’eau-hors d’air en 15 jours et totalement finalisés en 120 jours. Ce qui réduit considérablement la durée des travaux par rapport à une construction traditionnelle, même en site occupé », estime Frédéric Carteret.
Le coût de chantier est plus cher que pour une construction neuve, il faut compter 2 400 euros/m2, mais cela ne freine pas la clientèle.
Fin 2021, la filiale Renov Evolution aura réalisé 40 opérations de rénovation, ce qui représente moins de 10 % des opérations d’Ami Bois, « mais cela va monter en puissance, cette activité devrait représenter 100 opérations par an, soit 30 à 40 % de l’ensemble de nos opérations dans les cinq prochaines années », prévoit le dirigeant.
Une innovation récompensée
Les constructeurs de maisons individuelles sont très peu présents sur ce marché de la rénovation ou de l’extension, habituellement géré par des artisans en direct. Ami Bois, répond ici à une demande globale et garantit une assurance dommage comme dans le cadre d’une construction neuve. Son mode constructif avec des murs préfabriqués, en site occupé et à partir de maquette numérique lui a permis de décrocher la médaille d’argent aux Challenge de l’habitat innovant 2022 dans la catégorie « Performance technique ».
En 2021, le constructeur qui compte 28 agences, dont 10 en franchise dans toute la France, affiche un chiffre d’affaires de 37 millions d’euros, en hausse. « Nous n’avons pas rattrapé le retard imposé par la crise sanitaire en 2020, mais le marché se porte bien malgré les tensions que nous subissons sur les filières d’approvisionnement de matériaux », décrit Frédéric Carteret.