"C'est une phase difficile", a reconnu le président de LafargeHolcim Beat Hess dans une nterview au Figaro parue lundi 4 décembre estimant que c'était "un problème pour la réputation" du groupe, en particulier en France. "Il y a eu des erreurs inacceptables que le groupe regrette et condamne", a-t-il ajouté, jugeant qu'il s'était "sans doute retiré trop tard de Syrie".
Trois cadres de Lafarge ont été mis en examen vendredi 1er décembre dans l'enquête sur les activités du groupe franco-suisse en Syrie, soupçonné d'avoir indirectement financé l'organisation Etat islamique pour faire tourner sa cimenterie dans le pays en guerre en 2013 et 2014.
M. Hess, devenu président du conseil d'administration du groupe en mai 2016, a dit avoir "pleinement confiance en la justice française". "Si nous pouvons l'aider, nous le ferons", a-t-il assuré, rappelant que le groupe avait diligenté une enquête interne dès la révélation du scandale, menée par plusieurs cabinets dont Baker McKenzie.