A Rennes, de mystérieux bruits dans de récentes tours

Après la tour qui siffle, les tours qui claquent ! Plusieurs constructions récentes à Rennes sont le théâtre de phénomènes inexpliqués avec des bruits de détonation ou de claquement. Des procédures judiciaires sont en cours pour tenter de les élucider.

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La tour qui siffle (à gauche) et la tour qui claque (à droite) dans le quartier Baud-Chardonnet, à Rennes.

Quelle malédiction semble peser sur les nouvelles constructions rennaises ? Depuis sa livraison en 2018, les habitants des étages supérieurs du Panoramik, la tour signal en R+17 du quartier Baud-Chardonnet conçue par l’agence LAN pour Kaufman & Broad et Aiguillon Construction, subissent des bruits de sifflements plus ou moins forts en fonction du vent. La cause semble avoir été identifiée : les perforations de la tôle métallique du bardage. Une procédure judiciaire est en cours et les conclusions devraient tomber prochainement. Un compromis semblerait avoir été trouvé avec la pose de plaques sur certains éléments de ces bardages perforés.

Des « détonations » ou des « claquements »

Autres tours, autres problèmes de bruit et autres actions en justice ! Selon Le Télégramme de Rennes, au moins trois procédures judiciaires sont en cours pour tenter d’élucider un mystérieux phénomène de bruit de claquement dans des constructions relativement récentes, toutes caractérisées par de grands balcons. Il s’agit de Premium, livrée fin 2017 à Baud-Chardonnet (Espacil Habitat avec Jean-François Golhen et Antonini-Darmon, architectes), Les Rives Saint-Martin livrée fin 2018, cette fois ZAC Armorique (Lamotte et Aiguillon avec CoBe, architecture et paysage), le One, livrée en 2019 dans le centre-ville (Bati-Armor avec Christophe Rousselle, architecte) et Enjoy, livrée en 2019 sur la ZAC Maurepas-Gayeulles (Bati-Armor avec l’Atelier L2).

Les témoignages des habitants sont assez similaires : « des détonations », « des craquements » ou « des claquements ». Le bureau d’études Reflex acoustique a caractérisé ces bruits entre « 15 à 23 décibels (dB) et au cours d’une demi-seconde à 1,5 seconde ». Selon les experts, « 135 occurrences en 24 heures » ont été observées.

Après une tentative amiable, lancée en juin 2019, une procédure judiciaire a été engagée en septembre 2020 afin qu’un expert soit mandaté. Ses conclusions sont attendues dans les prochaines semaines mais sa tâche sera rendue encore plus complexe par la saisonnalité du phénomène qui se fait plus rare en hiver.

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