A Nantes, la SNCF confie à NGE la restructuration de ses installations ferroviaires

Le transfert des installations ferroviaires de Nantes-Etat, sur l’île de Nantes, vers le site de Blottereau a démarré avant l’été. Les travaux de terrassement sont assurés par six filiales du groupe NGE. Une large part des matériaux sera réutilisée sur place.

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Le site de Blottereau, au nord ouest de Nantes, va être réaménagé pour accueillir les installations ferroviaires de Nantes-Etat et libérer ainsi quelque 15 ha sur l’île de Nantes.

La négociation avec la SNCF a été longue mais fructueuse. SNCF Réseau va commencer le déménagement des 15 hectares qu’elle occupe sur l’île de Nantes pour les transférer sur le site du Grand Blottereau, dans le quartier Doulon, bien plus adapté pour ce type d’activité.

Ce vaste chantier de près de 110 millions d’euros va permettre de libérer un précieux foncier pour poursuivre le projet urbain de l’île de Nantes. L’arrêt de l’activité ferroviaire sur le site de Nantes-État est attendu pour la fin 2021 avec une libération des emprises par phases, annoncée pour 2022.

Il faudra donc compter trois ans de travaux pour réaménager le site de Blottereau où est prévue la construction d’un nouveau poste de signalisation informatisé (confié à l’agence Titan), le réaménagement d’une base arrière dédiée aux travaux de maintenance et la mise en place d’écrans acoustiques au nord du site.

Six filiales

Les travaux préparatoires ont démarré en mars. Le marché de terrassement a été confié à un groupement 100 % NGE qui mobilise six de ses filiales : Guintoli (mandataire), Olichon, TSO Catenaires, TSO Signalisation, EHTP et Lacis. Démarrés le 19 août, ces travaux comprennent le terrassement (120 000 m3) et les VRD, la dépose de 21 km de voies et de 140 poteaux caténaires, l’assainissement et le réseau incendie (3,4 km de canalisation et 1 550 m3 de bassin enterré) et 15 km d’artères de génie civil pour les réseaux secs.

Matériaux réutilisés

Dans sa réponse, NGE a proposé une variante permettant une valorisation des matériaux du site. Selon le groupement, une analyse menée avec le bureau d’études Burgeap (sous-traitant), croisée avec une analyse géotechnique menée par NGE a démontré « qu’une part significative des matériaux pouvait être réutilisée sur place, que ce soit en terrassement, en sous-couche ferroviaire ou en structure de chaussée ». « Notre expertise géotechnique s’est déjà confirmée sur les chantiers ferroviaires de la gare de Rennes et d’Ancenis, et sur le technicentre SNCF de Blottereau » déclare Florian Grellier, chef de secteur Guintoli, en charge de ce projet.

La solution proposée par NGE passera par le confinement des matériaux pollués sur site et la transformation des matériaux extraits via des méthodes de criblages/concassage. « Le reste des matériaux sera aussi revalorisé sur d’autres chantiers NGE de la région » assure le constructeur.

De son côté, Bouygues Travaux publics se prépare pour une phase importante du chantier. Le 11 novembre prochain, le major disposera de 30 heures pour remplacer l’actuel pont-rail supportant le trafic de la ligne Nantes-Angers par un ouvrage plus large et fonctionnel actuellement en construction sur le site.

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