A Grande-Synthe, le négociant Looten Industries ajoute une corde industrielle à son arc

Looten Industries, le groupe de fournitures industrielles établi près de Dunkerque reprend Thermo-Est, fabricant de sondes de température. La désormais ETI s’apprête en parallèle à ouvrir une nouvelle base logistique parisienne et un SAV.

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Aurélien Humbert, DG et Eric Mériau, Président de Looten Industries, dans l'entrepôt au siège de Grande-Synthe près de Dunkerque.
Aurélien Humbert, DG et Eric Mériau, Président de Looten Industries, dans l'entrepôt au siège de Grande-Synthe près de Dunkerque.

Dans le hall, les EPI côtoient les compresseurs. Bienvenue chez Looten Industries, négociant de fournitures industrielles installé depuis près de deux siècles dans le bassin industriel dunkerquois. Il semble aujourd’hui loin le temps où l’on y fabriquait des fers à cheval. Avec 16 implantations distribuant 80 000 références dans le grand quart nord-est, le groupe familial, plutôt spécialisé en soudage, robinetterie et robotique, s’est fait une place dans l’univers de la distribution à la faveur de croissances externes. “Environ une par an cette dernière décennie”, raconte Eric Mériau, président de Looten. Dernière opération en date : l’acquisition de Thermo-Est à Hauconcourt, près de Metz (57), spécialiste de la fabrication de sondes et autres capteurs de températures pour l’industrie nucléaire et aéronautique notamment. “Nous souhaitions nous différencier grâce à un savoir-faire spécifique”, détaille Eric Mériau, repreneur, en mars dernier, de la société mosellane à la barre du tribunal de commerce. Un métier de haute technicité qui lui ouvre les portes d’industriels de renom, tels Framatome ou Safran.

Un virage aussi vers le métier de fabricant. En ajoutant 59 emplois et 6 M€ de chiffre d’affaires dans son escarcelle, il passe le cap symbolique de l’ETI. Looten Industries embauche désormais 330 salariés pour 70 M€ de chiffre d’affaires. En 2022 déjà, le groupe dunkerquois signait un rapprochement d’envergure en reprenant UMHS, 95 salariés pour 20 millions d’euros de CA, et ses 5 points de vente au sud de Paris (Melun, à Roissy-en-Brie, à Provins, à Brie-Comte Robert et à Corbeil-Essonne). Mais aussi un magasin Weldom à Courtenay (45), première incursion sur le segment B to C pour Looten.

Renforcer la logistique

Le négociant, membre d’Eqip après avoir quitté Socoda, se projette désormais sur la consolidation de son groupe. Pour les nouvelles marques, “place à l’intégration, à l’harmonisation des process qualité et à la normalisation des structures”, explique Eric Mériau qui vient en parallèle de consentir 1,5 M€ d’investissements pour l'automatisation de son site logistique de Dunkerque. “L’installation d’un autostore révolutionne notre organisation, la fiabilise et améliore les conditions de travail de nos salariés. Au lieu d’une emprise de 4 000 m2, nous stockons 10 000 références sur 500 m2 et 15 étages”, détaille le dirigeant qui dispose encore d’une capacité de 10 000 références supplémentaires. “La consolidation du groupe et l’accompagnement de la croissance passera aussi par l’ouverture, d’ici fin d’année, d’un nouveau centre logistique au nord de Paris”, se réjouit Aurélien Humbert, directeur général et associé depuis 2013. D’ici quelques semaines, Looten espère également pouvoir rouvrir son magasin de Corbeil-Essonnes, incendié lors des émeutes de juillet dernier. Il précédera sans doute l’ouverture d’un centre de SAV et de location (postes à souder et robotique) à Lille dès 2024. Six personnes seront dédiées à ce nouveau service.

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