"Nous souhaitons faire passer un message d'optimisme et de détermination car notre secteur souffre mais moins que d'autres" déclare Didier Ridoret, président de la FFB dans une interview à paraître dans "Le Moniteur" du 12 juin. "Nous ne devons pas ajouter à la sinistrose ambiante afin que les entreprises se tournent vers l'avenir. Nous invitons nos adhérents à aller vers les débouchés ouverts par le Grenelle de l'environnement et, plus généralement, à se diversifier".
Les 12.000 artisans et chefs d'entreprise attendus au Palais omnisports de Paris Bercy devraient profiter de l'évènement pour rappeler à l'opinion publique la place du bâtiment dans la relance de l'économie. Ces journées seront le point de départ de "Cité bâtisseur", une manifestation ambulante qui vise à présenter les métiers et les formations du secteur au grand public et à expliquer les applications concrètes du Grenelle de l'environnement sur l'habitat. Quatorze containers aménagés seront exposés dans les jardins du POPB. A compter de septembre 2009, ce seront cinquante containers qui sillonneront dix-huit villes de France au cours des trois années à venir.
La FFB entend profiter de la résonnance médiatique de l'évènement de la venue de nombreux membres du gouvernement pour demander aux pouvoirs publics d'accélérer la mise en oeuvre du plan de relance. Selon la fédération professionnelle, si certaines mesures de ce plan, comme les mesures fiscales pour les investisseurs achetant des logements neufs pour les louer ou le doublement du prêt à taux zéro (PTZ) pour les ménages à revenus modestes, commencent à produire certains effets, beaucoup d'autres dispositions se heurtent aux lenteurs de l'administration.
Jeudi, le ministre en charge du plan de relance, Patrick Devedjian, et la ministre du Logement, Christine Boutin, participeront à un colloque intitulé: "Quelles réponses à la crise pour le bâtiment?".
Une des pistes: la réduction de la consommation énergétique moyenne de la France, qui compte environ 30.000 logements. La consommation de chacun est d'aujourd'hui 240 kwh/m2/an.
Au regard de l'objectif de réduire de 38% la consommation moyenne d'énergie des bâtiments d'ici à 2020 fixé par le Grenelle de l'Environnement, le marché de la rénovation énergétique devrait atteindre 20 à 25 milliards d'euros annuels.
Mais pour atteindre cet objectif chaque ménage français devrait dépenser en moyenne 30.000 euros en travaux d'amélioration énergétique alors qu'aujourd'hui ils en dépensent 10 fois moins.
Ces questions seront abordées vendredi après-midi lors de la convention nationale de la FFB, en présence de Jean-Louis Borloo, ministre de l'Écologie, du Développement et de l'Aménagement durables.