Chaque habitant consomme en moyenne 140 litres d’eau/jour dans son logement. 50% est consommé dans la salle de bain, 20% dans les WC et 30% dans la cuisine. Comment s’attaquer à la sobriété hydrique à l’échelle diffuse des logements ? Pour répondre à cette question, Bouygues Immobilier a choisi de passer trois partenariats, qui viennent d’être signés sur lors du Salon de l’immobilier bas carbone (Sibca), le 3 septembre à Paris.
« Nous allons travailler avec la Saur et sa filiale Odalie pour équiper les prochaines livraisons d’immeubles collectifs de la solution Aquapod, qui permet de récupérer les eaux grises, c’est-à-dire, celles issues des douches, lavabos et lave-linge et les réutiliser ensuite pour différents usages », commente Olivia Conil Lacoste, directrice RSE du troisième promoteur français. Le dispositif est déjà en place sur la résidence des Maritimes à Vannes (Morbihan), où la Réutilisation des eaux usées traitées (Reut) permet aux occupants de réaliser 45% d’économies d’eau potable. In fine, les eaux grises serviront également pour l’arrosage des espaces extérieurs.
Infiltration d’eau à la parcelle
Le deuxième partenariat a été passé avec le bureau d’étude Infra Services, avec lequel le promoteur a déjà l’habitude de travailler depuis plusieurs années sur des sujets d’infiltration de l’eau à la parcelle, de manière à gérer des pluies centennales.
« L’eau devient alors un élément d’animation des jardins extérieurs qui pourra être stockée dans des noues, transiter par des merlons, etc. reprend la directrice RSE. Cela permet surtout de désengorger les réseaux urbains tout en contribuant à préserver et recharger les nappes phréatiques, améliorer la santé des sols, lutter contre les ilots de chaleur… », explique Olivia Conil Lacoste.
Certification NF Habitat enrichie
Enfin, le troisième partenariat a été signé avec Cerqual, organisme certificateur auprès duquel le promoteur s’engage à tester en avance le profil de Gestion intégrée des eaux pluviales (Giep) afin qu’il puisse être intégré au référentiel NF Habitat. Ici, l’un des projets de référence sera la requalification d’une fiche industrielle de 5,5 ha à Tours. La gestion de l’eau sur ce site imperméabilisé à l’origine consiste à y installer des noues et des massifs drainants comme partie intégrante des espaces verts.
Les surfaces végétalisées devraient ainsi passer, à terme, de 33 à 44%. En cas d’orage important ou de fortes précipitations, le site devrait être capable de mieux absorber l’eau, l’idée étant d’éviter inondations et débordements.
« Cette approche résonne avec notre démarche de « Jardin signature » développée depuis 2021 et s’inscrit dans notre stratégie biodiversité, dont l’objectif est de présenter plus de nature après notre intervention qu’avant », souligne Olivia Conil Lacoste. Les premiers résultats seront visibles d’ici une année.