Le distributeur qui a effectué récemment une série d'acquisitions est contraint d'augmenter son capital de 10% pour réduire son endettement. Cette annonce a surpris les milieux financiers et lundi, à 11 heures, le titre perdait 5,67% à 1.098 pence, dans un marché en hausse, valorisant le groupe à 6,54 milliards de livres (9,75 milliards d'euros).
L'objectif de ces 59,5 millions d'actions nouvelles est de réduire le taux d'endettement du groupe (qui s'est accru après une série de rachats d'entreprises), et garder une marge de manoeuvre pour faire de nouvelles acquisitions.
Selon des courtiers, 7 millions d'actions ont déjà été placées au prix unitaire de 1.100 pence. A ce prix, le groupe pourrait lever 654,5 millions de livres.
La Deutsche Bank s'est dite surprise par le calendrier de cette augmentation de capital et Morgan Stanley a estimé que l'opération diminuerait le résultat par action du prochain exercice de 4%.
La banque Citigroup a vu dans l'augmentation de capital "une preuve de la détermination de la direction d'accélérer sa stratégie de croissance par acquisitions".
Le ratio dette sur fonds propres (gearing) de Wolseley a grimpé jusqu'à 128% et Steve Webster, directeur financier du groupe, entend le ramener aux alentours de 75 à 80%.
"Il est très important de garder une flexibilité financière pour poursuivre le programme d'acquisitions, et nous projetons aussi d'investir dans des centres de distribution dans les prochaines années. La première des choses à faire est de réduire la dette, la deuxième c'est de dégager des moyens pour poursuivre notre stratégie de croissance", a déclaré le dirigeant lors d'une conférence de presse.
Avec AFP
