« Une machine ». C’est ainsi qu’à de multiples reprises, Xavier Huillard a qualifié Vinci lors de la présentation des résultats semestriels du groupe.
Une « belle », voire « extraordinaire » machine même, toujours selon son PDG, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 28,5 milliards d’euros au 1er semestre en hausse de 26 % à structure réelle (c’est-à-dire en ajoutant les résultats de Cobra IS intégrée en décembre 2021) et de 12 % à structure comparable (sans Cobra IS) par rapport à celui du 1er semestre 2021.
Une machine qui performe sur tous les terrains (concessions, 4,2 Mds €, +43 % ; construction, 13,5 Mds €, +11 % ; énergie, 7,8 Mds €, +8 %) et dans tous les pays. « Toutes nos géographies sont en croissance, a confirmé Xavier Huillard. L’arrivée de Cobra nous permet notamment d’accroître notre empreinte en Espagne et en Amérique latine (1,6 Md € +6%) ».
Forme internationale
Conséquence, pour la première fois, la part du chiffre d’affaires réalisé à l’international (53 % au 1er semestre 2022 contre 45 % au 1er semestre 2021) est supérieure à la part du chiffre d’affaires réalisé en France.
C’est notamment le cas pour les activités de construction. « Bon semestre chez Vinci Construction et ce malgré l’inflation du prix des matières premières et de l’énergie », a commenté Xavier Huillard. « Nous réalisons pour la première fois de notre histoire plus de la moitié de notre chiffre d’affaires hors de France : 53 % avec 7 Mds €. Une activité composée de nombreux petits projets locaux. Les 2/3 des prises de commandes sont inférieures à 5 M€. »
Surtout, le « carburant » pour toute cette activité ne devrait venir à manquer de sitôt. Ainsi, le carnet de commandes au 30 juin 2022 atteint 56,2 Mds € (incluant le carnet de Cobra IS pour 9,3 Mds €). Il est en augmentation de 7 % par rapport au 31 décembre 2021 et représente 14 mois d’activité moyenne. Là aussi l’international se taille la part du lion et ressort à 68 %.
Bonne visibilité donc, vents porteurs avec l’avènement d’une économie (infrastructures, énergies, bâtiments) décarbonée, Vinci peut voyager loin. Car comme l’a conclu son PDG : « Vinci, c’est une belle machine, diversifiée, bien positionnée sur les tendances de fond de la performance environnementale, très agile dans son organisation - ce qui lui permet de passer les crises, on l’a vu avec la pandémie - et très combative - on le voit dans ce contexte d’inflation sur les prix des matières. Nous sommes bien armés pour poursuivre une trajectoire de croissance vertueuse et pérenne dans les prochaines années ».