Vinci remporte la privatisation des aéroports portugais

Le groupe français de BTP et de concessions Vinci a remporté la course à la privatisation du gestionnaire des aéroports portugais ANA, avec une offre s'élevant à 3 milliards d'euros. Vinci parle d' "un mouvement stratégique du Groupe dans les concessions aéroportuaires".

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ANA, concessionnaire pour 50 ans des dix aéroports portugais rejoint Vinci Airports.

Le gouvernement portugais a désigné Vinci Concessions pour l’acquisition de la société ANA, concessionnaire pour une durée de 50 ans des dix aéroports du pays, sur le continent (Lisbonne, Porto, Faro, Beja), aux Açores (Ponta Delgada, Horta, Flores et Sainta Maria) et à Madère (Funchal et Porto Santo).

L’ensemble de ces plateformes aéroportuaires représente un trafic de 286 000 vols en 2011 et près de 30 millions de passagers. « Les activités d'ANA recouvrent la gestion des plateformes aéroportuaires et de leurs espaces commerciaux, ainsi que des services d’assistance au sol» précise le groupe Vinci dans un communiqué. Et de poursuivre : «le «hub» de Lisbonne constitue un atout majeur grâce à sa position stratégique sur des destinations à forte croissance : Brésil, Afrique lusophone (Angola et Mozambique)».

De l'importance des concessions dans la stratégie de Vinci

Le groupe dirigé par Xavier Huillard l’emporte face à trois concurrents : le consortium emmené par le groupe allemand Fraport, celui de l'argentin Corporacion America et celui du gestionnaire de l'aéroport de Zurich.

L’opération, encore soumise à l'approbation des autorités de la concurrence, représente un investissement de plus de 3 milliards d’euros. Elle est qualifiée de «mouvement stratégique du groupe dans les concessions aéroportuaires». En effet, grâce à cette acquisition, Vinci Airports, filiale de Vinci Concessions, changerait de catégorie. Les 10 aéroports portugais s’ajouteraient aux 13 autres déjà gérés par Vinci Airports en France et au Cambodge faisant passer son chiffre d’affaires de 150 millions à plus de 600 millions d’euros pour un Ebitda de 270 millions.

Par ce mouvement, Xavier Huillard poursuit sa stratégie de renforcement de la partie «concessions» du groupe. Une stratégie payante depuis plusieurs années qui permet à Vinci d’améliorer sa rentabilité et d’être moins sensible à la cyclicité des activités «construction». Les résultats 2012 qui seront présentés dans les prochaines semaines devraient en apporter une nouvelle confirmation.

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