Vinci Autoroutes, un maître d’ouvrage qui vise le zéro accident

Risques professionnels -

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Vinci Autoroutes fête les deux ans de son programme « Maîtrise d’ouvrage zéro accident ». Un objectif poursuivi sur tous les chantiers dont Vinci Autoroutes est le maître d’ouvrage. « Nous avons lancé cette démarche à la suite de deux accidents du travail mortels survenus sur le chantier de l’A 89 », explique Frédéric Rousseau, directeur du patrimoine et de la construction au sein de Cofiroute, l’une des quatre sociétés concessionnaires d’autoroutes du major français. « Nous devons nous soucier de la sécurité des 100 000 professionnels qui interviendront sur nos chantiers dans les cinq années à venir », ajoute-t-il. Pour ce faire, Vinci Autoroutes a mis en place plusieurs actions, dont l’organisation de quatre séminaires métiers annuels invitant les acteurs des chantiers (entreprises, bureaux d’études, chargés d’affaires) à échanger leurs expériences pour améliorer la sécurité des salariés. Chacune des quatre journées de formation est orientée sur un type de travaux : chaussées, ouvrages d’art, grands chantiers et équipements. « Nous leur présentons d’abord un bilan chiffré de l’accidentologie sur l’année écoulée, détaille Frédéric Rousseau. Ensuite, nous analysons ensemble les situations dangereuses le plus fréquemment repérées sur nos chantiers. » Pour cela, Cofiroute s’est fait accompagner par un cabinet de services en gestion des risques qui réalise près de 500 audits sécurité par an. Un regard d’expert qui permet de repérer des écueils, comme l’oubli de l’accueil d’un grutier sur un chantier ou l’utilisation de sangles de grue usagées.

Une méthodologie pour les audits

Chaque manager Cofiroute doit aussi réaliser deux visites de chantier par an, axées sur la prévention, selon une méthode précise. Quand l’auditeur identifie un risque sur chantier, il doit faire une « remarque agréable » au compagnon impliqué, en notifiant qu’il respecte telle ou telle bonne pratique (par exemple, il porte ses équipements de protection individuelle). Dans un second temps seulement, l’auditeur pourra lui faire remarquer qu’il court un danger. Ainsi, l’audit prévention est moins associé à l’idée de récrimination. Mais, pour Frédéric Rousseau, la clé de la réussite en matière de sécurité réside dans le retour d’expériences et surtout la préparation très en amont des chantiers par tous les acteurs. Une révolution qui ne se fera pas en un jour. « Changer la culture du secteur prendra dix ans. Pour cela, l’exigence doit marcher dans les deux sens entre le maître d’ouvrage et les entreprises prestataires. »

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PHOTO - 790498.BR.jpg PHOTO - 790498.BR.jpg (Thomas Gogny)
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