L'embellie du printemps se poursuit pour les travaux publics, selon la cellule économique du BTP des Pays de la Loire. D'après l'enquête de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) auprès des entreprises non artisanales, la reprise saisonnière des travaux publics est bien là : + 20 de solde d'opinions positives des chefs d'entreprise sur l'activité future, commandes de l'Etat et des collectivités locales en moins forte baisse - elles passent en effet de 80 à 40 - et remontée du solde de réponses sur l'évolution des effectifs et du carnet de commandes. La FRTP des Pays de la Loire reste pourtant prudente. Le gonflement des chiffres provient en effet des chefs d'entreprise qui tablent sur la stabilité de l'activité TP, liée à l'embellie saisonnière, plus que sur une remontée durable.
En Bretagne également, la reprise s'annonce. Depuis le printemps, les entreprises sentent une amélioration, due aux collectivités locales qui représentent 53 % de la clientèle des TP : « On observe une montée en puissance de leurs politiques. Cette année, les budgets d'investissement sont en augmentation de 2 à 3 % », explique Gérard Pager, secrétaire général de la FRTP.
Avec 5,03 milliards de francs de chiffre d'affaires réalisé en 1996 (9 000 salariés), les travaux publics bretons avaient enregistré une baisse de 7 % par rapport à l'exercice 1995. Et, de 1994 à 1995, la baisse avait déjà été de 4,2 %. « Nous espérons, poursuit Gérard Pager, avoir touché le fond. La période qui vient de s'écouler a été très dure. » Gilles Lamare, directeur régional de la Sade, ajoute : « L'année 1997 sera meilleure que 1996, nous avons l'impression de percevoir un léger redémarrage des investissements. »
« En 1997, on observe une nette augmentation des crédits de paiement, avec une enveloppe de 790 millions contre 615 millions l'année précédente », rappelle Yves Mansillon, préfet de région. Mais, pour y parvenir, il aura fallu que les collectivités concernées (conseil régional et départements des Côtes-d'Armor, du Finistère et de l'Ille-et-Vilaine) apportent leur concours, comme pour les RN164 et 176 et pour l'axe Dol-Pontorson.
« La route des Estuaires qui devait se faire en 1998 va prendre un énorme retard. Nous croyons néanmoins qu'une part importante sera réalisée en 1999 », poursuit Gérard Pager.
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Construction d'une rocade sur la déviation de la Roche-sur-Yon.