Vers un marché multimatériaux

tendances -

Réservé aux abonnés
Image d'illustration de l'article
PHOTO - 703104.BR.jpg

Le début de la fin du cuivre ? Évidemment non. Même si ses parts de marché s’érodent, le cuivre conserve l’excellente image d’un matériau noble, résistant, bactéricide et nécessitant un vrai savoir-faire… Tous les artisans vous le diront ! Une image que les industriels du cuivre cherchent d’ailleurs à promouvoir auprès des consommateurs européens. Leur slogan « Ma maison mérite du cuivre » frappe juste face à des matériaux concurrents dont l’aspect plastique rebute souvent. Le cuivre peut-il devenir le matériau chic et haut de gamme de la salle de bains ? Il est déjà le plus cher de tous, ironisent certains. Mais il est surtout en affinité avec le plombier-chauffagiste, du moins celui qui côtoie le consommateur et s’attache au prix payé au comptoir, plus qu’au coût du temps passé… Le temps passé : au dire des fabricants de tube multicouche, si l’installateur, à l’instar de l’entreprise de plus de dix salariés, calculait ce que lui coûte le raccord à souder en terme de temps, il se convertirait immédiatement au multicouche. Vraiment ? Ne préfèrerait-il pas commencer par sertir le cuivre ? Oui, répond Viega, fabricant de raccords cuivre à sertir, qui estime à 15 % la part des installateurs qui les utilisent en France. C’est très peu si l’on compare avec l’Allemagne, où ils sont 75 %, et c’est dire si, au-delà de la question du coût, il reste du chemin à parcourir, pour l’installateur mais aussi pour le consommateur. Car moins de temps passé sur le chantier, c’est moins d’heures de main-d’œuvre sur le devis. Ce qui suppose pour l’artisan de valoriser son savoir-faire différemment et pour le consommateur d’accepter de payer autre chose que de la main-d’œuvre… Pas évident.

Multimatériau et multitechnique

Cela étant, une fois le raccord à sertir entré dans les mœurs, tous les matériaux seront à égalité en terme d’usage et tous trouveront une place sur le marché, que la segmentation se fasse en fonction des coûts (PER en neuf d’entrée et de moyenne gamme, cuivre en rénovation et en maison individuelle neuve haut de gamme, multicouche en neuf et en réno), du profils des entreprises (cuivre pour les artisans et petites entreprises et multicouche et PER pour les plus grandes) ou du type d’applications (cuivre et multicouche en rénovation sanitaire, PER et multicouche en construction neuve). Mais il ne faut pas perdre de vue que d’autres matériaux sont en lice, notamment l’inox et l’acier galvanisé (chauffage), ainsi qu’une autre famille de raccords, les PushFit, sortes de raccords instantanés qui se passent d’outillage. Certes, ces derniers, considérés comme des accessoires de bricoleurs, ne font pas recette auprès des professionnels. Malgré tout, les industriels les ont tous intégrés à leur catalogue, tant ils sont persuadés que leur simplicité d’usage saura les imposer, ne serait-ce que pour effectuer des raccordements dans les lieux inaccessibles.

Image d'illustration de l'article
PHOTO - 703104.BR.jpg PHOTO - 703104.BR.jpg

Image d'illustration de l'article
PHOTO - 703105.BR.jpg PHOTO - 703105.BR.jpg

Image d'illustration de l'article
PHOTO - 703111.BR.jpg PHOTO - 703111.BR.jpg
Abonnés
Top 100 de la distribution bâtiment et bricolage
Retrouvez le classement annuel du Top 100
Je découvre le classementOpens in new window
Newsletter Week-End
Nos journalistes sélectionnent pour vous les articles essentiels de votre secteur.
Les services Le Moniteur
La solution en ligne pour bien construire !
L'expertise juridique des Éditions du Moniteur
Trouvez des fournisseurs du BTP !
Détectez vos opportunités d’affaires