Dès 2011, Arnaud Valentin, petit-fils du fondateur de l'entreprise, songe à relocaliser les productions de siphons qui étaient parties en Tunisie à la fin des années 90. C'est chose faite en 2013, où toute l'activité de l'entreprise rejoint un nouvel atelier en baie de Somme. Ce choix ne se fait pas en dépit de toute logique économique. Il emporte deux conséquences. D'une part, la production s'automatise. Les équipes imaginent un robot assemblant les différentes pièces du siphon, l'ensachage est assuré automatiquement... Bref, une optimisation industrielle contient les coûts de production pour que la marque reste compétitive sur ses deux marchés, le négoce et la GSB. Parallèlement, Arnaud Valentin abandonne certaines activités, notamment les colonnes de douche pour la distribution grand public. "Nous avons conservé une réponse pour la filière professionnelle, explique le dirigeant de l'entreprise, mais pour les GSB, des produits fabriqués en Chine sont vendus au client final à un niveau équivalent à mon prix de revient." L'entreprise baisse donc la voilure sur la douche et réaffirme sa spécialité : les solutions pour l'évacuation.
Innovation
Et sur ce marché, l'innovation ne manque pas. Depuis trois ou quatre ans, Valentin a multiplié les réponses pour le gain de place et la facilité de mise en oeuvre. Les raccords télescopiques, les produits laissant sous l'évier ou le lavabo un maximum de volume utilisable pour le rangement : ces innovations font la différence. L'accès par le haut pour le nettoyage, en douche comme en évier ou en lavabo, facilite aussi le quotidien. Au chapitre des toutes dernières innovations, la bonde de sol Quadratto permet la mise en oeuvre affleurante sans aucune difficulté. L'évacuation de douche à l'italienne réglable en longueur va aussi dans le sens de la simplicité, pour l'installateur comme pour le négociant qui évite la multiplication des références.
International
Ce recentrage n'empêche pas Valentin de rester à l'écoute du monde. Si l'entreprise maîtrise son processus de production, et en particulier l'injection plastique, elle ne s'empêche pas de regarder en Chine pour trouver les moules avec le moins de valeur ajoutée. Et lorsqu'Arnaud Valentin explique que son entreprise réalise 95 % de son chiffre d'affaires sur le marché français, il ne faut pas le pousser beaucoup pour qu'il parle export, une dimension qui pourrait grandir dans les prochaines années, pour fournir à la PME picarde de 160 salariés des relais de croissance significatifs.