Tout de bois et béton brut, le pôle éducatif Gisèle-Halimi de Valenciennes (Nord) a ouvert début janvier dans le quartier en pleine rénovation urbaine de Chasse-Royale. Ce bâtiment épuré, très lumineux et à l'atmosphère feutrée, est signé de l'agence lilloise Tank Architectes, mandataire du groupement de maîtrise d'œuvre également composé des BET Berim, Energelio et Alternative ainsi que du paysagiste Slap.
Sur ses 7 400 m² SP, l'édifice présente la particularité d'accueillir les 330 élèves d'une école maternelle et élémentaire, les 22 bébés et bambins de la crèche municipale Bernadette-Dupont-Delcourt, ainsi que les enfants qui fréquentent l'accueil périscolaire, les familles accompagnées dans le lieu d'accueil enfant-parent (LAEP) ou reçues par les professionnels de santé et du social du service départemental de protection maternelle et infantile (PMI). Les différents acteurs ont co-construit pendant deux ans un projet très intégré sur le plan fonctionnel, ce qui se traduit dans l'architecture. « La Ville a voulu faire en sorte qu'ils échangent, se coordonnent, travaillent ensemble », note Jérémy Pommerole, l'un des deux facility managers du pôle. « Nous avons ensuite réalisé un important travail programmatique pour structurer ces espaces où doivent se créer des liens entre usagers », ajoute Clément Lefebvre, architecte chez Tank.
Espaces mutualisés. Les professionnels des diverses structures peuvent se retrouver et apprendre à se connaître dans une salle de convivialité commune. Juste en face, leurs bureaux et ceux des différents directeurs sont voisins. La grande salle polyvalente de 300 m², celle de multi-activité, les deux de motricité des écoles, ou encore le « laboratoire créatif », soit un tiers de la surface, sont mutualisés. Cette mise en commun d'espaces propices à un large éventail d'activités vise à favoriser le décloisonnement et la coconstruction de projets, toujours dans un objectif de réussite éducative.
Les travaux, menés sur l'ancien emplacement de l'école maternelle, ont duré de février 2023 à novembre 2024. Le projet, d'un coût total de 19,5 M€ TTC, a été cofinancé à hauteur de 40 % par l'Anru.
