Lille : des Néerlandais redessinent un Peuple-Belge réversible

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Lille : des Néerlandais redessinent un Peuple-Belge réversible
Ancien canal navigable, l'avenue du Peuple-Belge accueillera en 2029 un parc de 900 mètres de long sur 50 de large.

C’est l’équipe du paysagiste néerlandais Okra qui a été retenue pour mettre en œuvre la transformation de l’avenue du Peuple-Belge à Lille (Nord). L’aménagement d’un parc avec miroir d’eau avait été choisi par une courte majorité de Lillois, suite à un référendum citoyen menée en 2022, plutôt qu’une remise en eau plus ambitieuse du site. Cette dernière, qui avait été actée en 2011 puis mise en pause, était pourtant privilégiée à la fois par le monde économique et par les écologistes.

Dans ce contexte, la réversibilité du parc proposée par Okra, permettant au site de redevenir canal si les Lillois le souhaitent un jour (et si les finances le permettent), a davantage convaincu les maîtres d’ouvrage (Ville de Lille et Métropole européenne de Lille) que les deux autres projets proposés d’une part par Atelier Jacqueline Osty et Associés, et d’autre part par Empreinte et TN+.

De l’avenue au parc de 4,5 ha. Tout en profondeur, le parc fera 900 mètres de long sur 50 de large. A l’issue de travaux prévus pour durer deux ans, l’avenue du Peuple-Belge affichera fin 2029 le visage d’une « promenade récréative » végétale. Sans voitures ou presque, puisque l’artère emblématique du Vieux-Lille restera entrecoupée par des passages automobiles perpendiculaires. Elle sera bordée d’une seule voie de circulation automobile et d’une piste cyclable entre la place Louise-de-Bettignies et l’ancienne usine élévatoire qui pompait les eaux de la Deûle. L’alimentation du plan d’eau d’environ 1 000 m2 sera partiellement assurée par les eaux pluviales. Ce parc du Peuple-Belge s’inscrit dans le projet plus global « D’Euralille à La Deûle », qui vise à créer un arc vert de 200 hectares reliant le canal au quartier des gares.

En vue d’un chantier censé débuter fin 2027, les appels d’offres seront lancés fin 2026. Dont celui pour choisir le bureau d’études structure qui se penchera sur le pont Neuf. Actuellement enserré par une rampe de circulation automobile, l’ouvrage sera « libéré » sur toute sa longueur. L’état des piles et du tablier décidera de l’éventuelle construction d’un nouveau pont ou pas. Dans ce cas, le budget de 25 M€ prévu actuellement pour le chantier sera revu à la hausse.

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