Dunkerque : campus Pro mise sur la géothermie et plonge à 150 m

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Dunkerque : campus Pro mise sur la géothermie et plonge à 150 m
Le bâtiment de 1 700 m² conçu par Juxta Architectes s'élève à l'emplacement d'une ancienne station-service.

Un secret est caché profondément dans le nouveau bâtiment (Nord) pour y accueillir Campus Pro (formation en alternance) : la géothermie. « Nous sommes investisseurs à la fois pour Campus Pro et pour la start-up Geosophy, spécialisée dans la géothermie. Nous avons donc envisagé cette solution. Si la pertinence économique n’était pas flagrante au début, nous avons néanmoins trouvé les bons équilibres, en ajustant certains aspects de la construction », résume Christophe Guillaume, président de la société d’investissement Noria et de Campus Pro.

Conçu par Juxta Architectes (avec les BET Cré-Ingenierie et Geother), le bâtiment de 1 700 m² SU qui sera occupé à la rentrée profitera de la chaleur extraite du sous-sol, grâce à huit sondes placées à 150 m de profondeur. Les calories alimenteront une pompe à chaleur (PAC) qui sera reliée aux radiateurs placés dans les salles de classe. « Les bâtiments seront fermés l’été, donc le rafraîchissement n’a pas été priorisé. Il est cependant possible de réaliser du free cooling quasiment sans dépenser d’énergie », précise Alice Chougnet, présidente de Geosophy. « En juin, quand il faisait 25 °C à l’extérieur, il faisait 21 à l’intérieur », se félicite Nicolas Perrier, directeur général de Campus Pro.

Consommation d’énergie divisée par deux. Les forages ont été réalisés au printemps. « Le coût des sondes, dont la durée de vie est d’au moins cinquante ans, est de 132 000 € desquels il faut déduire les subventions de l’Ademe de 38 000 €. La consommation d’énergie par rapport à une PAC aérothermique sera réduite de 50 % (soit 25 MWh/an économisés), comme les émissions de CO2. Le retour sur investissement financier sera, lui, très dépendant des coûts de l’énergie dans les prochaines années », détaille Alice Chougnet. Pour financer le surcoût des sondes, le choix a été fait de baisser certains curseurs d’isolation sur le bâtiment, par exemple en posant du double vitrage plutôt que du triple au dernier étage. « Nous aurons à l’arrivée un système plus robuste et moitié moins émetteur de CO2 pour un coût légèrement moindre », conclut Christophe Guillaume.

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