Didier Guillaume, président du conseil général de la Drôme, aime à le rappeler : « Aujourd’hui, il est plus rapide pour un Grenoblois d’aller à Paris en TGV via Rovaltain. Ce sera encore plus vrai en 2013. » L’explication tient en l’aménagement du Sillon alpin sud.
Engagés depuis cinq ans, ces travaux ont consisté, dans une première phase, à augmenter la capacité de la ligne entre Romans-sur-Isère (Drôme) et Moirans (Isère), grâce au doublement des voies. Bien que ces 180 millions d’euros d’investissement n’aient pas eu d’impact sur la section méridionale de la ligne, le département de la Drôme a participé à leur financement à hauteur de 17 millions.
360 millions de travaux
La seconde phase, qui sera engagée à l’été 2011, d’un montant de 360 millions d’euros, concerne plus directement la Drôme. L’axe va être complètement électrifié entre la gare TGV de Valence et Montmélian (Savoie). Une voie de raccordement va être créée à hauteur de la gare de Saint-Marcel pour permettre l’insertion des TGV en provenance de Genève, Annecy ou Grenoble en direction du sud, sans rupture de charge. Des voies nouvelles seront posées sur trois kilomètres ; elles longeront en particulier le parc du 45 Parallèle de Rovaltain. Ces derniers travaux, d’un montant de 43 millions, seront réalisés à partir du printemps 2012, pour une mise en service au mois de décembre 2013.
L’aménagement du Sillon alpin sud va « faciliter la mise en cadencement de la desserte par les trains express régionaux (TER) et renforcer la fréquence aux heures de pointe », explique Maurice Debrand, directeur de cette opération à Réseau ferré de France (RFF). En 2013, Valence sera à quarante-deux minutes de Grenoble en TER. A plus long terme, à l’horizon de vingt ans environ, il sera également possible de faire circuler une dizaine de trains de fret venant du Sud vers la vallée de la Maurienne et l’Italie. Demain, Valence sera à 3 h 30 de Barcelone en TGV, à 4 h 30 de Londres et à 5 h 30 de Madrid. « Une position idéale », se félicitent les élus drômois.
