"Une douzaine de collaborateurs issus de toutes les entités de Vinci sont au CES", Philippe Dewost, directeur de Leonard [CES 2018]

Leonard, la jeune structure transverse de Vinci dédiée à l'innovation et à la prospective, organise pour la première fois une "learning expedition" composée de collaborateurs de toutes les entités du groupe. 

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Philippe Dewost dirige Leonard depuis le 1er septembre. Il est rattaché à Pierre Coppey, directeur général adjoint de Vinci.

Dans quelle configuration le groupe Vinci se rend-il au CES ?

Plusieurs divisions du groupe souhaitaient se rendre au CES et étaient intéressées par des thématiques précises sur lesquelles elles travaillent avec leurs clients : smart city, énergie et réseaux… Leonard, la structure transverse de Vinci dédiée à l’innovation et à la prospective, organise cette année pour la première fois une « learning expédition » réunissant toutes les entités de Vinci, soit une douzaine de personnes en tout.

Sa particularité est d’amener une transversalité dans les thèmes : les expertises de chaque division peuvent et doivent nourrir celles des autres. Le CES est devenu une grand messe au sens propre, avec énormément d’innovations à découvrir, de conférences… Nous avons donc préparé des parcours pour chacun des collaborateurs présents et organiserons des « débriefs » collectifs quotidiens.  Toutes les informations recueillies seront partagées ultérieurement avec les équipes de Vinci.

Le CES est-il devenu un rendez-vous incontournable pour le BTP ?

Ce qui est certain, c’est que ce salon est devenu le premier rendez-vous mondial de l’innovation, et qu’il a éclipsé beaucoup d’autres événements. Il a l’avantage de se tenir en début d’année et va donner le ton pour les mois suivants. Il s’agit à l’origine d’un salon très « grand public » mais les sujets qui y sont traités, comme le Big Data ou l’intelligence artificielle, concernent de plus en plus nos univers B2B.

Nous sommes nous-mêmes confrontés à des sujets « grand public ». Les comportements des particuliers, lorsqu’ils sont usagers de nos infrastructures, par exemple, nous intéressent. Nous les utilisons simplement à une échelle différente. D’autre part, le BTP intègre de plus en plus la dimension « intelligence » dans ses propres métiers, par exemple dans le matériel au sens large : le tunnelier, aujourd’hui, devient un véritable data center. Les données sont partout. Elles seront demain omniprésentes. La capacité de les analyser avec intelligence est fondamentale pour l’avenir de nos métiers, à la fois dans un but d’optimisation mais aussi, par exemple, pour la prévention. Nos collaborateurs, sur les chantiers, détiennent tous un smartphone. Cela peut nous aider à améliorer nos process.

Quels thèmes vont monter en puissance au CES cette année, selon vous ?

Il y a d’abord, bien sûr, les objets connectés, qui entrent dans une nouvelle séquence, celle de l’industrialisation. Pour un groupe comme Vinci, ces objets sont aujourd’hui fondamentaux pour nous aider à monitorer nos chantiers, nos infrastructures… Ce monitoring s’appuiera aussi sur l’intelligence artificielle que je perçois aussi comme un outil de « dérisquage », par exemple pour la maintenance prédictive, l’exploitation intelligente de nos infrastructures ou un appui au facility management…    

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