Un sondage d’Ipsos pour « Le Moniteur » sur l’habitat dans vingt ans, en partenariat avec FRANCE INFO

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Une maison neuve, construite à la campagne ou dans une petite ville, dont ils seront propriétaires : voici le logement idéal dans lequel les Français veulent vivre en 2025. Un portrait-robot qui ressemble à s’y méprendre à celui brossé à l’orée de l’an 2000 (*) ! Pourtant, en six ans, un virage à 90 degrés a été pris. Car, ces logements, les Français veulent qu’ils soient économes en kilowatts et en mètres cubes d’eau, construits avec des matériaux sains et dotés d’équipements utilisant des énergies renouvelables, quitte à payer plus cher pour cela. En clair, ils sont devenus « écolo-nomes ». Le constat, d’abord : en 2006, les Français sont extraordinairement satisfaits de leurs logements (à 92 %). Mais des poches de mécontentement émergent : chez les locataires où le taux d’insatisfaction est deux fois plus important que la moyenne (16 %), les jeunes (14 %), ceux qui habitent en immeuble (15 %) et, dans une moindre mesure, les Franciliens.

Bi-résidentiels. Les griefs le plus souvent cités : dans l’ordre, le bruit (24 % d’insatisfaits, 32 % chez les Franciliens), le coût (20 %), la qualité de l’environnement (16 %). A noter, aussi, une très nette baisse du sentiment d’insécurité (contre le vol). Autre enseignement : 7 % des Français partagent leur vie entre deux logements, le plus souvent (4,5 %) pour des raisons climatiques, mais aussi pour des motifs professionnels (2,6 %). Les jeunes et les personnes âgées sont les premiers concernés par cette nouvelle façon d’habiter. Mais, aussi certains actifs, cadres supérieurs (4 %), diplômés (5,6 % de bac 2), à fort pouvoir d’achat (4,4 % annoncent un revenu mensuel net de plus de 3 000 euros pour le foyer). Ce sont les fameux « célibataires géographiques » qui se partagent entre un petit pied-à-terre près de leur travail en semaine et leur logement familial pendant le week-end. Leur apparition tient aux changements de mode de vie – les couples bi-actifs sont moins mobiles – et à l’envolée des prix de l’immobilier, qui chasse les familles des centres-villes.

La crise, en pinçant le différentiel de prix entre le neuf et l’ancien, explique aussi la faveur dont jouissent les logements neufs, plébiscités en 2006 par plus de 6 Français sur 10. Plus cher, bruyant, « énergie-vorace », l’ancien n’a plus le même charme qu’avant.

Néo-ruraux. L’enquête montre encore que l’éloignement des familles vers la campagne, loin d’être imposé par l’envolée des prix de l’immobilier, relève d’un vrai choix de vie. On peut parler d’un réel rejet de la grande ville, qui recueille moins de 10 % des suffrages, la ville moyenne n’étant plébiscitée que par un quart des sondés.

Toutefois, une analyse plus fine montre que les opinions évoluent avec l’âge : les jeunes sont plus urbains ; les seniors, aussi. Ils font un retour remarqué vers le centre sur leurs vieux jours. Ils quittent alors la maison individuelle pour revenir vivre dans des appartements et rejettent moins que le reste de la population le statut de locataire. Les parcours résidentiels types – du locatif à la propriété, du collectif à l’individuel – ne sont donc plus aussi linéaires qu’ils l’étaient dans le passé.

89% veulent être propriétaires

74% rêvent d’une maison

63%

choisissent

la campagne ou une petite ville

61%

optent

pour le neuf

Plus d'information Tous les chiffres dans la rubrique Complément WEB

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