Un secteur soutenu par le sans-fil

Outillage électroportatif -

En dépit d’une conjoncture du bâtiment qui rime toujours avec sinistrose, le marché de l’outillage électroportatif se maintient. Les industriels parient notamment sur la technologie du sans-fil comme vecteur de croissance.

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Aujourd’hui, le marché est plein de paradoxes, note Patrick Berrivin, adjoint au directeur général de Makita. Le secteur du bâtiment dans sa globalité va mal, celui de l’outillage électroportatif reste légèrement positif. » Avec une progression de 2 % à fin 2014, face à un premier trimestre 2015 moins bon, « il faut prendre un peu de recul, car sur douze mois glissants la tendance s’inscrit dans la stabilité. »

Du coup, ces premiers mois un peu moroses ne peuvent en rien laisser présager une année assombrie. La preuve, en décembre 2014, le Baromètre Secimpac (1) augurait une hausse de 2,5% tous secteurs confondus, espaces verts compris, mais en annonçant garder à l’œil le marché de la construction en 2015 et son évolution. « L’outillage électroportatif est prisé par des professionnels qui sont en majorité de petites entreprises, précise Grégory Toy, responsable du marketing de l’outillage professionnel chez Robert Bosch France. Or, même si la rénovation reste un facteur de soutien pour ce marché, les problèmes de trésorerie des entreprises compromettent la visibilité. » D’autant que ce marché doit aussi composer avec une concurrence exacerbée où les marques de distributeurs (MDD) ont trouvé leur place à côté des marques premium. Les fabricants spécialisés ont opté pour une stratégie de développement de l’offre afin d’apporter de la valorisation. « Un produit vendu 300 € à son lancement se déprécie rapidement à 290 €, 280 €… Mais si on ajoute au fur et à mesure des options, on peut maintenir dans la durée son niveau de prix initial », reprend Patrick Berrivin.

Quête de valeur ajoutée oblige, l’heure est donc au sans-fil. « Si cette tendance n’est pas nouvelle, elle s’installe, car elle apporte un réel gain de temps, par exemple à un plaquiste qui n’a pas toujours de courant électrique au moment où il intervient sur son chantier. Grâce au sans-fil, cette problématique est réglée. Le professionnel est mobile et productif, il gagne en rapidité d’action, décrit Grégory Toy. Pour Robert Bosch, le sans-fil représente un investissement conséquent en R & D ! » Ce segment mobilise les énergies des industriels, qui se concentrent sur cette technologie pour se différencier.

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PHOTO - 853747.BR.jpg PHOTO - 853747.BR.jpg (Roland BOURGUET/© Roland BOURGUET)
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