Un artisan du bâtiment porteur de la flamme olympique

Frédéric Matan, artisan tailleur de pierre au Pouget (Hérault), effectue le très médiatique relais des JO ce lundi 13 mai. L’occasion de porter le bâtiment aux nues.

Frédéric Matan
Frédéric Matan, artisan tailleur de pierre

A 53 ans, Frédéric Matan est un artisan plein de ressources ! Meilleur (et plus jeune) ouvrier de France en 2004, ce tailleur et sculpteur de pierre héraultais, qui ne se sépare jamais de sa pointerolle, de son équerre et de son compas, se retrouve à être porteur de la flamme olympique ce lundi 13 mai, en plein coeur de Montpellier, exactement à 18h21 : « J’effectue le relais l’année des 100 ans de la création du titre de Meilleur Ouvrier de France et parmi les 220 métiers qui y sont rassemblés, pour une fois, c’est le bâtiment qui est mis en avant ! », explique, très enthousiaste, l’artisan. Déjà connu pour avoir restauré l’aile Richelieu du Louvre, Frédéric Matan s’est fait remarquer par tous les médias locaux il y a peu, en restaurant les pilastres de style haussmannien de la façade du cinéma Gaumont, à Montpellier.

« Le sport m’a amené à l’artisanat »

Comment cet artisan, sélectionné par la Banque Populaire du Sud, est-il arrivé à se retrouver porteur de la mascotte des JO et, mieux encore, de la flamme elle-même ? « En 1992, c’est en tant que jeune volontaire en service long chez les chasseurs alpins que je me suis retrouvé à participer au port du drapeau lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux d’Albertville », poursuit ce passionné de sport. Il pourrait parler des heures de ses entraînements de foot, de son père entraîneur du ballon rond ou de son arrière grand-père, joueur de foot et ancien adjoint aux sports à la mairie de Montpellier : « Le métier de tailleur de pierre est physique. Sans le sport, je n’y serais pas arrivé », explique-t-il.

Pour Frédéric Matan, la flamme olympique permet de symboliser l’ADN de son activité : « Passer le relais, c’est faire passer l’esprit de la transmission qui nous est si précieuse dans le bâtiment. Nous sommes les gardiens d’un savoir-faire français et c’est une façon de valoriser mon métier et mon territoire ». Dans son entreprise, l’artisan essaie de s’appliquer à lui-même ce précepte. L’an dernier, il a embauché un jeune tailleur de pierre issu de l’Académie des arts traditionnels de Casablanca : « En juillet, ce salarié âgé de 26 ans va suivre un contrat d’apprentissage en BP tailleur de pierre et c’est une façon de montrer que mon entreprise est internationale ! », lance l’artisan toujours à la recherche de jeunes sérieux souhaitant se former en deux ans à la taille de pierre.

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