Trois bonnes pratiques pour lutter contre les retards de paiement

Les retards de paiement sont de plus en plus fréquents et pèsent sur la trésorerie des entreprises. Des moyens pourraient permettre de les réduire ou d’y faire face : dématérialisation, médiation, charte du bon payeur. Lumière sur trois pratiques explorées par le Moniteur cette année.

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3 bonnes pratiques

Dématérialiser ses factures

Les retards de paiement sont responsables de 25 % des faillites. Le rapport de force est toujours aussi dur entre les entreprises : 88 % d’entre elles sont réticentes à relancer leurs clients grands comptes de peur de perdre des marchés (voir « Le Moniteur » n°5807 du 13 mars 2015). Et 79% ne réclament pas les frais de recouvrement, pourtant dus. Les retards de paiement sont dus à 72% au contournement des délais (motifs purement administratifs ou commerciaux). « La dématérialisation des factures permettrait de réduire le nombre des litiges administratifs, qu’ils soient fondés ou non », explique Denis Le Bossé, président du cabinet ARC. Selon lui, ce serait un moyen de contourner la mauvaise foi s’il y a lieu. Un délai de trois ou quatre ans devrait suffire pour installer les logiciels dans toutes les entreprises. Pour l’instant, seule une minorité d’entre elles dématérialise ses factures.

Respecter les délais de paiement même en cas de litige

Avec sa « charte du bon payeur », l’association des credit managers (AFDCC) offre aux entreprises un socle de bonnes pratiques pour accélérer et fluidifier les règlements (voir « Le Moniteur » n°5783 du 26 septembre 2014). Le fournisseur doit veiller à envoyer sa facture au plus vite (dans les cinq jours ouvrés, par exemple). Le client doit donner au fournisseur une liste précise des informations et justificatifs attendus pour un paiement rapide des factures. La charte vise aussi à assurer le respect des délais de paiement en cas de litige, en proposant des délais impartis au client pour émettre des contestations et au fournisseur pour y répondre.

En avant la médiation

Depuis, sa création en 2010, la médiation des relations interentreprises a multiplié par 10 son activité (1 000 cas par an). Confidentielle, gratuite et rapide, elle permet de régler les différends en moins de deux mois (voir « Le Moniteur » n°5803 du 13 février 2015). Les PME y recourent majoritairement et les grands groupes s’y mettent aussi pour régler notamment les problèmes avec leurs fournisseurs (livraisons,  qualité, etc.). Dans 25 % des cas, la demande de médiation porte sur des problèmes de paiement.

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