Trecobat, 50 ans et toujours plus vert

Le constructeur breton de maisons individuelles, né en 1972, affiche un carnet de commandes record et vise la neutralité carbone en 2050.

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L'équipe dirigeante de Trecobat. De g. à d. : Régis Croguennoc (directeur technique et systèmes d'information), Marcel Tréguer (fondateur de Trecobat), Alban Boyé (PDG), Fabrice Tréguer (directeur commercial et marketing) et Marc Garo (directeur administratif et financier).

50 ans, 22 500 maisons réalisées, un chiffre d'affaires 2021 de 162 M€ et un carnet de commandes record de 240 M€ HT (+ 30 % en 2 ans) : le constructeur de maisons individuelles Trecobat, qui présentait ses résultats ce vendredi 20 mai, est solide comme le granit de sa terre bretonne.

Et malgré les incertitudes liées à la crise des matériaux (voir encadré),  le 4e constructeur national de maisons à individuelles, présent dans 18 départements, affiche de grandes ambitions pour le futur, aux couleurs du développement durable.

En effet, Trecobat a décidé de s'engager résolument sur la voie de la décarbonation. Ainsi, son objectif est de réduire ses émissions de CO2 d’au moins 30 % d’ici à 2030, et d’atteindre la neutralité en 2050.

Pour ce faire, Trecobat a commencé par réaliser un bilan carbone complet de ses activités, dans le cadre d’une démarche organisée par les Dirigeants Responsables de l’Ouest et inspirée par les méthodes du Shift Project.

D'où il ressort que les deux tiers de ses émissions de CO2 sont directement liés à la phase construction des maisons individuelles, et un quart à l’utilisation de la maison pendant 50 ans.

Construction bois

Pour décarboner son activité et ses maisons, Trecobat a donc décidé de s'appuyer sur la RE 2020 et de lancer Trecobat Green, une offre de maisons individuelles déjà conformes aux exigences 2031 de la RE.

Construites dans les deux usines bretonnes du groupe, "ces maisons à ossature bois, dont l’aspect extérieur sera enduit, utilisent une large part de matériaux biosourcés et issus de filières locales et durables", promet Trecobat. 

Pour soutenir son offre et plus largement la demande nationale en construction bois, le groupe a par ailleurs décidé de moderniser son usine Murébois de Rennes (35),  3900 m² entièrement dédiés à la production de murs ossature bois, soit près de 40 000 m² de murs fabriqués chaque année. 1,5 million d’euros, financé à 50 % par le CIC et 50 % par la BNP sera investi pour faire passer la capacité de l'usine de 40 000 à 60 000 m² de murs.

Les travaux devraient intervenir au second semestre 2022 et le nouvel outil devrait être opérationnel tout début 2023. 

Hausses de prix inéluctable

 

"L’année 2021 sera pour le groupe Trecobat le déclenchement d’une politique tarifaire inédite", ont annoncé ses dirigeants.

 

Le délai d'environ 7 mois entre la vente d’une maison et le démarrage du chantier oblige en effet Trecobat, pour tenir compte des contraintes liées aux prix des matériaux, à revoir ses prix de vente  en permanence.

 

"Toutes les fonctions du groupe ont été concernées par cette difficulté et ont oeuvré ensemble pour maintenir les indicateurs financiers avant le démarrage des chantiers. Mais la mise en place de l’indexation du prix de vente selon l’indice BT01 n’a pas été suffisante pour compenser les hausses des prix d’achat", a indiqué le groupe. 

 

Conséquence, sur les 6 derniers mois, le prix de vente moyen des maisons Trecobat a évolué de + 11,3 %, auquel s’ajoute l’indexation du BT01 (soit 6 %).

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