La Fédération nationale des travaux publics (FNTP) vient de publier le bilan de 1996. Comme prévu, excepté l'export (voir encadré), le constat est mauvais. Avec un chiffre d'affaires sur le marché intérieur de 131,9 milliard de francs, en baisse de 6,9 % par rapport à 1995, cette cinquième année consécutive de récession se traduit par une perte de plus de 22 % par rapport au niveau de 1991 (168 milliards de francs).
Nombre de régions ont connu, l'an dernier, des chutes d'activité supérieures à 10 % : l'Ile-de-France, avec un recul de 11,6 %, figure parmi les plus touchées. Du fait de son poids économique, la baisse d'activité des TP, France entière (mais hors Ile-de-France) aurait été limitée à - 5,6 %.
Le Nord-Pas-de-Calais (- 10,1 %), la Haute-Normandie (- 11,1 %), le Centre (- 11,2 %), le Languedoc-Roussillon (- 12,8 %) et la Champagne-Ardenne (- 13,8 %) complètent le tableau des régions sinistrées. Une seule exception : Provence-Alpes-Côte d'Azur, soutenue par les travaux du TGV Méditerranée, affiche une progression de 2,8 %. Mais le président de la FRTP Paca, Yves Ghiron, s'inquiète d'une probable rechute à court terme car la plupart des grands chantiers annulés récemment concernent Paca et Rhône-Alpes (A51, tunnel du Mercantour, A8 bis, ligne THT Boutres-Carros, canal Rhin-Rhône).
Enfin, sous l'angle des travaux de spécialités (voir tableau), c'est la baisse de 9,8 % des travaux routiers, l'an dernier, qui, compte tenu du poids de ce secteur, a le plus pénalisé les entreprises. Conséquence : les effectifs permanents ont baissé de 6,3 %, à 231 825.
TABLEAU : UNE BAISSE DE 6,9% PAR RAPPORT A 1995 (Activités TP)
La chute la plus préoccupante est celle des travaux routiers.