Malgré la sélection du barreau ferroviaire Creil-Roissy par la commission Mobilité 21, la baisse d’activité inquiète les élus et professionnels picards des travaux publics, réunis récemment pour débattre à Amiens. Les grands dossiers sont évoqués : tramway à Amiens, électrification Amiens/Rang-du-Fliers et bien sûr le canal Seine-Nord, levier décisif encore retardé : « Les derniers contacts avec la Commission européenne redonnent confiance, assure Alain Gest, président de VNF. Bruxelles s’est engagée à financer en priorité l’entretien des infrastructures et les goulets d’étranglement, et envisage d’accorder 30 à 40 % du tour de table de Seine-Nord. »
Des élus pessimistes
Les grands chantiers sont indispensables, mais aux yeux des élus picards ils ne résolvent pas la baisse d’activité. Amiens maintient l’investissement à 100 millions d’euros, le département de la Somme aussi et ajoute 44 millions d’aide aux communes cette année… « Mais je suis pessimiste pour 2014 qui reste imprévisible », annonce Christian Manable, président du conseil général. Les élus déplorent que l’Etat charge leur barque, réduise leurs dotations et réclame une participation aux routes nationales : « Les N31, N2 et Amiens-Doullens-Lille sont des serpents de mer qu’on étudie durant vingt ans », souligne Pierre Martin, président des maires de la Somme. Quant à la région, elle vient de lancer un plan de relance des travaux locaux de 34 millions et de publier son programme triennal de travaux dans les lycées de 350 millions, mais plutôt au profit du bâtiment que des TP.
