L’innovation au service de la prévention. Le dispositif clé de protection contre les chutes de hauteur du groupe Legendre est le fruit d’une réflexion menée en interne. « Il y a une dizaine d’années, notre P-DG Jean-Paul Legendre et le service matériel ont imaginé un système de plates-formes qui répondait à un impératif de sécurité lors de la mise en place des balcons », évoque Gérard Cumond, directeur d’agence au sein de Legendre Ile-de-France (entreprise de gros œuvre basée à Juvisy-sur-Orge dans l’Essonne). Ces plateaux, conçus en interne dans des ateliers de serrurerie, servent de protection de la zone de travail. Mais pas seulement. En limitant le port de charges lourdes, le procédé épargne également le dos des salariés et les protège ainsi des troubles musculo-squelettiques. « De la pose au démontage des plates-formes, tout est manutentionné à la grue », décrit Aurélien Boyé, responsable prévention chez Legendre Ile-de-France.
Ménager le dos des salariés
Autre souci lors de la fabrication du système : améliorer le confort de travail, en offrant aux ouvriers la place nécessaire pour évoluer à leur aise. L’originalité du dispositif séduit un conseiller de la Caisse régionale d’assurance-maladie d’Ile-de-France (Cramif), alors en visite de contrôle sur un chantier. Elle vaudra à l’entreprise le trophée Cramif 2009, une distinction accueillie avec fierté. « C’est la récompense d’une démarche menée depuis dix ans par le groupe », se félicite Gérard Cumond. « La prévention du risque de chute de hauteur et de lumbagos a aussi fait l’objet d’importants travaux de recherche avec le CHSCT (Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail), reprend le responsable prévention. Nous avons notamment mis en place des marchepieds pour ferrailler dans les banches, afin de favoriser le travail les pieds à plat. »
Le plan de prévention 2011 de l’entreprise mise aussi sur la formation professionnelle : après une formation sur l’élingage, une session sur le montage de tours d’étaiement sera dispensée aux ouvriers d’ici à la fin de l’année, pour prévenir le risque de chute de hauteur. Aurélien Boyé reconnaît être parfois confronté à des difficultés quant à l’application des consignes de sécurité par les ouvriers. « Cela nécessite un rappel permanent, et donc une présence au quotidien. Au risque de tomber dans l’oubli. »






