Tout Faire accélère pour aller plus loin dans sa transformation

Du 21 au 23 septembre, Tout Faire a réuni à Porto quelque 400 participants pour un congrès mêlant réflexion, partage et festivités. Le groupement a profité de l’événement pour y présenter notamment son nouveau véhicule financier et le déploiement de la régionalisation des achats.

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Crédit photos : Fabien Ferrer & Mélanie Butez

Raconter le congrès de Tout Faire, du 21 au 23 septembre à Porto, peut se faire de deux manières. La première tient de la carte postale mêlant les maisons colorées du quartier Ribeira, le baroque ostentatoire de l’église de São Francisco, l’incroyable verrière octogonale du Palacio da Bolsa, la vue panoramique sur la ville depuis le Douro, les caves de Vila Nova de Gaia, les saveurs végétales d’un vinho verde (prononcer « vigno vèrdé ») au bord d’une plage ou encore le « crousti-crémeux » des pasteis de nata…

La seconde tient plus du sérieux, du « professionnel » de l’événement, choix de la rédaction de Négoce et ce, d’autant qu’au-delà des festivités et des moments de partage entre adhérents et permanents de la centrale, ce congrès a été aussi celui des annonces. Parmi celles-ci, deux ont retenu l’attention : le lancement d’un fonds d’investissement, et le déploiement d’une approche régionale des achats pour 2024.

Ne rien s’interdire

Ainsi, le groupement a présenté son nouveau véhicule financier. Il est, comme l’explique Cédric Fabien, président de Tout Faire, l’outil qui manquait pour mieux sécuriser ses « parts de marché » et « d’être offensif ». « En raison de ses statuts et des montants engagés, la Financière (1) ne nous le permet pas aujourd’hui. » Concrètement, une partie du capital sera portée par la Financière, l’autre par les adhérents qui souhaitent investir. Il y aura un ticket d’entrée minimum afin de réduire le nombre de souscripteurs à 149. « Au-dessus, explique Jean Sakalian, tout nouveau directeur M & A [NDLR : fusions acquisitions], les véhicules financiers sont encadrés par l’Autorité des marchés financiers (AMF). Cela nécessiterait des investissements trop importants en termes humains, juridiques… Nous voulons juste nous doter de ressources nous permettant, demain, de mettre en place notre stratégie de développement. »

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Cédric Fabien, président de Tout Faire, et Charles-Gaël Chaloyard son directeur général. Cédric Fabien, président de Tout Faire, et Charles-Gaël Chaloyard son directeur général. (Melanie_BUTEZ)

Dans le détail, ce fonds va aider à recruter dans le réseau. « Très souvent, des candidats à la reprise, particulièrement des personnes qui désirent nous rejoindre tels que des managers, n’ont pas les moyens suffisants pour racheter l’activité, le foncier et l’immobilier, souligne Jean Sakalian. Cela bloque les transactions. Dans ce cas, le fonds portera le foncier et l’immobilier. » Ce véhicule servira aussi à satisfaire les velléités financières de certains affiliés. « Nous nous sommes rendu compte que des adhérents avaient un peu de trésorerie et une volonté d’investir sans forcément s’impliquer au quotidien dans une reprise, précise Cédric Fabien. Le fonds doit répondre à ces attentes tout en diluant les risques. » En tout cas, « nous ne nous interdisons rien, même aller chercher des cédants dans d’autres groupements ou reprendre de gros négoces avec plusieurs agences. »

Achats hors référencement

L’autre annonce importante concerne le lancement de structures régionales des achats. Un peu à l’image d’un

E. Leclerc et de ses SCA (coopérative d’achats régionale), elle a pour objet de mieux impliquer les adhérents dans le groupement et de réduire les achats hors référencement. « Cette approche permet de mieux orchestrer les achats groupés et piloter les bonifications de fin d’année (BFA) individuelles, affirment, au cours de leur atelier, Maurice Ruggeri et Yann Datin, respectivement directeurs des référencements et des achats. Tout en étant le relais de la stratégie nationale de l’enseigne, elle sera surtout l’expression des besoins locaux, d’après ses deux initiateurs : « Elle permet de communiquer d’une seule voix avec nos fournisseurs, de créer une dynamique commerciale régionale, de traiter vos problématiques locales et d’optimiser vos rentabilités (tarif achat, pricing) tout en pilotant les différents contrats de BFA (CMEM, Plate-Forme, et structures régionales). » Après un test en Provence-Alpes- Côte d’Azur, cette approche va être déployée dès janvier 2024 dans le Sud-Est. Les autres régions suivront.

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